De tout temps, nombre d’excellents jeux japonais ne connurent jamais de commercialisation et traduction pour le marché occidental, nous privant de petites perles de l’histoire du jeu vidéo. Parfois les Etats-Unis (et pas l’Europe) eurent la chance de voir débouler dans la langue de Shakespeare des Final Fantasy VI, Final Fantasy Tactics, Xenogears et autres monuments du jeu vidéo mais qui ne traversèrent jamais l’Océan Atlantique (sauf pour l’inattendu Final Fantasy Tactics localisé chez nous sur PSP 10 ans après sa sortie japonaise… mieux vaut tard que jamais).
Pour les titres ne connaissant pas les honneurs de la commercialisation officielle dans notre beau pays, il existe l’import mais le japonais est une sacrée barrière pour le joueur français lambda désireux de s’essayer à des RPG et/ou jeux d’aventure textuels. Du coup, une communauté parallèle de fans n’hésitent pas à mouiller la chemise pour traduire ces titres, allant de la traduction amateur au boulot quasi professionnel. Et c’est justement ce qu’on fait les p’tits gars du site The Mother 3 Fan Translation, un travail colossal et perfectionniste (voir la vidéo en dessous) pour que les joueurs occidentaux puissent jouer au mythique Mother 3 sorti sur GBA japonaise et inédit dans nos contrées. Pour plus d’informations sur l’histoire, les personnages et le gameplay de Mother 3, rendez-vous sur cette page très complète.
N’hésitez pas à voir l’excellent tutoriel fait par Nintendosur son blog pour savoir comment jouer à Mother 3 (fan translation) sur votre GBA et/ou Nintendo DS. Vous pouvez également vous rendre sur le site officiel The Mother 3 Fan Translation. Les manipulations ne sont pas si complexes que ça mais nécessitent d’acheter une cartouche EZ Flash IV ainsi qu’une carte micro SD (d’une capacité maximale de 2Gb). Autrement il vous suffit de faire tourner le jeu via un émulateur GBA compatible Windows ou Mac OS.
En tous cas, quel plaisir de pouvoir jouer à ce jeu en anglais sur mes consoles portables intégrant un port cartouche GBA, ma seule frustration étant de ne pouvoir jouer aux épisodes précédents en français comme en anglais. Encore que, pour information, Mother 2 fut commercialisé officiellement aux Etats-Unis sur Super Nintendo sous le titre Earthbound et est donc jouable via des émulateurs Super nintendo compatibles Windows, Mac OS, etc.
Du coup je me suis commandé le superbe et complet “Mother 3 handbook” (photo du dessus) commandé sur ce lien et fortement conseillé puis détaillé par Nintendo sur son blog.
Bon ben voila, j’ai enfin réussi à trouver le temps de finir Heavy Rain. Et même si mon avis général est globalement positif, je lui reprocherai certains points qui à mes yeux n’en font pas le hit que j’en attendais. Ce qui m’a le plus gêné, c’est très certainement une partie du gameplay concernant les déplacements des personnages que l’on incarne car entre les “Quick Time Events” (qui ne me gênent aucunement car ils rythment le jeu) lors des phases d’exploration. Dans ces passages on oriente le personnage dans la direction dans laquelle on souhaite le faire aller avec le stick analogique gauche, puis il faut maintenir appuyée la gachette R2 pour le faire avancer (procédé assez poussif). Mais les objets (bureau, meubles en tout genre) disposés dans l’environnement m’ont souvent causé des problèmes, ré-orientant automatiquement mon personnage dans une direction que je ne souhaitais pas à chaque fois qu’il s’approchait trop d’un “élément du décors”.
Un “détail” qui m’aurait beaucoup plus fait apprécier le jeu s’il avait été corrigé/amélioré, car majorité du temps (hors cinématiques & QTE) il faut justement contrôler manuellement un personnage. Hormis cela, la narration et l’intrigue du jeu sont franchement bien menés même si l’introduction (et l’installation de l’histoire) sont un peu longues à décoller et surtout prévisibles. Par contre, le final et la révélation de l’identité du tueur m’ont paru un peu abracadabrants et décevants, annihilant les indéniables qualités de l’histoire et basculant dans la série B via quelques facilités scénaristiques. Dernier détail ne m’ayant pas particulièrement plu, l’impression de déjà-vu à travers certains passages gratuits du jeu genre “épreuve à la SAW” (dont je ne suis pas fan) mettant en scène auto mutilation et torture. Mis à part cela, Heavy Rain est une exclusivité PS3 obligatoire et indispensable vu la rareté de ce genre de jeu sur nos machines, mais que paradoxalement je ne conseillerai pas forcément à des gamers cinéphiles qui pourraient être très/trop exigeants vis à vis du gameplay imparfait ou de la mise en scène (en opposition avec celle d’un vrai film). Un bon jeu cependant, que je pense refaire dans quelques temps pour voir d’autres embranchements scénaristiques et fins (car j’ai dû faire la fin du jeu la plus positive) et jouer le DLC “Le Taxidermiste” disponible dans la version collector que j’ai acheté.
Samedi dernier, par le plus grand des hasards en fin de soirée je zappe sur France 2 et tombe sur “Les Victoires de la Musique 2010″. Je reste sur la chaîne quelques minutes jusqu’à ce que le couple de présentateurs le plus inutile du PAF pour ce genre de cérémonie (Christian Morin et une jeune femme à l’humour insipide) annonce un groupe nommé dans la catégorie “Révélation scène de l’année”: Shaka Ponk.
Dès les premières secondes de la prestation du groupe, impossible de détourner mon regard. J’ai même du mal à réaliser que malgré le fait que la chanson (How we kill stars) soit en anglais, tout ce petit monde est 100% français, et ce bon son “Rock Fusion” me laisse sur un sourire béat. Enfin un univers sonore et visuel travaillé mais badass, loin des jeunes groupes “rock classique” proprets de Papa tels qu’Archimède ou Revolver qui ne jurent que par les Beatles & Oasis.
Un mélange d’électro et de rock vraiment plaisant enrichi par un univers animé par une mascotte prénommée GOZ, un chimpanzée excentrique en 3D omniprésent jusque sur la scène via un écran circulaire. A ma grande surprise Shaka Ponk est déjà passé par l’émission Taratata, et même si le groupe n’a rien gagné aux “Victoires de la Musique 2010″ un certain buzz est en train de prendre de l’ampleur sur le Net, tant mieux car le groupe mérite à être connu. Pour info une intéressante interview est disponible sur ce lien et je viens de découvrir que pour illustrer leur chanson “El hombre que soy”, Shaka Ponk vient de tourner un clip déconseillé aux moins de 18 ans dans ce reportage “Hot Video” (avec du cinoche X dedans interdit aux mineurs).
Bref, Shaka Ponk c’est du tout bon, et je me suis empressé de récupérer illégalement leur dernier album “Bad Porn Movie Trax” pour l’écouter dans son intégralité avant d’aller l’acheter demain en boutique. Et puis voici une petite chronologie piquée sur le site de Taratata, histoire de mieux cerner le parcours du groupe:
2003 : Frah, CC, Thias et Bob forment le groupe Shaka Ponk. Le groupe apparaît sur la B.O du film « Dédales » de René Manzor avec le titre « Spit ». La marque Fantachoisit leur titre « Hell’O » pour sa campagne de pub européenne.
2004 :Le groupe quitte la France et s’installe à Berlin. Ils font les premières parties de Korn, Mudvaine, Excilia, Skin et Boss Hoss.
2006 : Ils signent avec le label Edel. Ils sortent l’album « Loco Con Da Frenchy Talkin’ ». Ils font une tournée européenne.
2007 : Le groupe quitte Berlin et revient à Paris. Ils signent chez Tôt ou Tard. Thias et Bob quittent le groupe. Mandris, Steve et Ion rejoignent Shaka Ponk.
2008 : Leur titre « Lust And Cucu » est utilisé dans une pub Labeyrie. Frah compose la musique du spot pour le comité national olympique et sportif français.
2009 : En mai, ils sortent leur nouvel album « Bad Porn Movie Trax ».
Juste en dessous la pochette de leur dernier album
Pour conclure vous trouverez ci-dessous une petite vidéo sympathique du groupe mais je vous recommande chaudement leur prestation chez Taratata pour la même chanson sur ce lien. Enjoy!
Je suis de retour, et j’ai des billets en retard (et pas mal de cartons encore scotchés pour un moment). Entre les consoles et/ou jeux soigneusement emballés et le bug “8001050F” de la PS3 qui m’a empêché de jouer à Heavy Rain (et fait flipper de perdre ma PS3 60Go 1ère génération parfaitement fonctionnelle), je n’avais pas d’autre choix que de me tourner vers de saines lectures.
Tout d’abord le numéro 11 de Pix’n Love et son excellent contenu (dont un fantastique dossier sur SEGAGAGA) dans lequel était inséré une petite lettre me rappelant la fin de mon abonnement. Direction le site de Pix’n Love Editions pour y remédier en renouvelant également mon abonnement à Mad Movies. Pour info, le mook Pix’n Love passe bimensuel pour notre plus grand bonheur de “rétrogameur nostalgeek” et leur blog officiel est désormais hébergé par Gameblog à cette adresse.
Et puis ig-mag n°6, le seul magazine de l’actu du jeu vidéo dont le contenu justifie réellement son achat, à une époque où les sites généralistes de l’internet moderne sont majoritairement plus complets et professionnels que la presse dite “spécialisée”. Un comble… Je conclurai par “Les chroniques de Player One”, un ouvrage que je n’attendais pas du tout mais que j’ai découvert sur le blog de Cyril Drevet/Crevette, qui chronique l’histoire de ce magazine pionnier de la presse jeu vidéo française. Une belle madeleine de Proust quoi.