Carpenter Brut: EP I / EP II

By neocalimero, 8 août 2014 20:04

ban-a écouter d'urgence

Il y a des jours comme ça où l’on ne s’attend pas à faire une aussi bonne découverte, tellement bonne que depuis elle m’accompagne en fond sonore quotidiennement. Ubisoft via son compte Twitter balance sur ma timeline le nouveau trailer du jeu The Crew, un jeu de course de voitures communautaire qui ne m’avait pas du tout intéressé lors de sa première annonce lors de l’E3 2013. Je lance la vidéo et bizarrement le trailer retient mon attention contrairement à celui de juin 2013, un je ne sais quoi d’hypnotique me fait rester jusqu’à la fin de la bande annonce, et même la visionner une deuxième fois jusqu’à ce que je comprenne: la musique choisie pour le trailer n’est autre que “Le Perv” de Carpenter Brut.


Sans perdre de temps je “googlise” Carpenter Brut pour tomber sur son site officiel/bandcamp qui à ma grande surprise propose l’écoute intégrale de ses deux EP, une heure plus tard j’étais passé à la caisse sur l’iTunes Store (la version CD des EP étant malheureusement épuisée). Que les choses soient claires, ma culture musicale du genre reste limitée aux artistes électro déjà médiatisés (Justice, Kavinsky, Wolfgang Gartner, etc. ) connus du commun des mortels adhérant ou non à cette scène musicale. Mais quand les sonorités de Carpenter Brut transpirent un amour immodéré d’une certaine vision des années 80 (parfois idéalisées) fortement imprégnées par le cinéma de Big John Carpenter, Dario Argento, au Giallo et autres genres chers à Mad Movies, je ne peux qu’adhérer. Forcément, j’ai voulu en savoir plus sur le ou les artistes se cachant derrière ma nouvelle idole électro, mais le mystère entretenu par Carpenter Brut sur Internet est impressionnant d’efficacité. Aucune information officielle, seul le recoupement de quelques rares articles de blog éparpillés sur la toile me permet de croire que Carpenter Brut n’est qu’une seule et même personne, française de surcroît, mais quid de son âge, de son identité, de son parcours, de ses influences… On frôle la légende urbaine, mais ce dont on est sûr, c’est sa parfaite maîtrise de  mélodies mêlant synthétiseurs, riffs électriques et beats endiablés perpétuellement ancrés dans une ambiance fantastique. A l’écoute de ces deux EP il suffit de fermer les yeux pour se remémorer les meilleures images de Prince of Darkness, Big Trouble in Little China, They Live… C’est dire à quel point la musique de Carpenter Brut est cinématographique, chaque morceau racontant une histoire à part entière (initiée par le titre du track), et chaque EP réunissant 6 morceaux dans un tout cohérent, bien plus en tout cas que ne peut l’être le pourtant sympathique Out Run de Kavinsky.

Les deux EP sortis respectivement le 23 décembre 2012 et le 20 septembre 2013

Le premier EP, affichant un magnifique artwork inspiré (que valideraient certainement Rob Zombie ou Ti West) laisse presque croire à un album de black metal avec son église isolée, enneigée, arborant une croix inversée ne laissant aucun doute sur les coutumes locales. Mais il n’en est rien, le morceau “Escape From Midwitch Valley” rend hommage (ou en tout cas me fait tout de suite penser) à Argento et au groupe Goblin. S’enchaîneront par la suite ambiances tantôt transalpines, tantôt américaines entre dancefloor satanique, thème type du héros ricain badass ou invasion de créatures revenant sur terre faute de place en enfer. “Le Perv” clôturera magistralement l’EP avec une montée en puissance dans la deuxième partie du morceau (ma préférée à partir de 2:24), un crescendo ne laissant aucune lueur d’espoir, à l’image de la majorité des fins réalisées par John Carpenter ou Dario Argento. Silver Strain a d’ailleurs intelligemment mis “Le Perv” en images en montant une vidéo (faisant office de clip officiel) à partir de scènes du film Murder-Rock: Dancing Death (1984), sorte de tribute à son réalisateur Lucio Fulci et aux legwarmers.


Le deuxième EP quant à lui, bien qu’encore plus maîtrisé reste parfaitement cohérent et dans la continuité du précédent (je les écoute d’ailleurs tous les deux en boucle comme un seul et unique album). Il commence par un tubesque “Roller Mobster” qui s’enchaîne sans prévenir personne avec un non moins réussi “Meet Matt Stryker”, un Matt Stryker que j’imagine interprété par Kurt Russel roulant à toutes berzingues au volant d’une Corvette Sting Ray (j’avoue la référence non dissimulée à Mike Post). S’ensuit l’envoutant “Obituary” que Silver Strain a parfaitement mis en image via ce clip (cependant déconseillé aux plus jeunes) en criant son amour pour Takashi Ishii. Mais tout cela n’était qu’un amuse-gueule avant l’arme de destruction massive qu’est “Looking for Tracy Tzu”, LE morceau qui méritait sa place tant dans tous les dancefloors de l’hexagone que dans le soundtrack du Drive de monsieur Nicolas Winding Refn. Un morceau tellement puissant que pour annoncer la sortie de l’EP II, Carpenter Brut sollicita les services des Deka Brothers qui réalisèrent un teaser tout simplement génial utilisant (et magnifiant) “Looking for Tracy Tzu”. Mieux que les mots, lancez la vidéo ci-dessous…


L’EP II se concluera magistralement avec le très rythmé “SexKiller On The Loose” (que j’utilise en boucle pour maintenir la cadence de mes 10km de footing, c’est dire…Wink et sur un “Hang’Em All” faisant parfaitement office de final, dont certaines mélodies à partir de 3:30 m’ont évoqué du très bon Michiru Yamane aux sonorités Castlevania-esques. Bref, deux EP dont le principal défaut est d’être trop beaucoup trop courts, et teasant un troisième opus qui se fait désirer. Tellement, qu’un inespéré teaser l’annonçant pour décembre 2014 est visible depuis peu…


Vous l’aurez compris, Carpenter Brut, c’est de la bombe, Carpenter Brut c’est ma came depuis 5 mois sans aucune modération et Carpenter Brut, c’est un artiste qui mériterait d’être autrement plus connu et médiatisé tant pour nous pondre des triple albums qui n’en finiraient plus mais surtout pour que son incroyable talent soit reconnu. Mais là c’est une autre histoire…

Blind Test #3: musique de Jeux Vidéo

By neocalimero, 2 mars 2014 20:18

ban-a écouter d'urgence

Les blind tests de Gameblog se faisant rares depuis pas mal d’années je viens vous proposer un troisième challenge audio histoire de tester votre culture Jeu Vidéo et musicale. Identifiez les 20 titres mystère suivants en vous demandant de quel jeu vidéo ils sont tirés et si possible (histoire de démontrer quel incroyable gamer mélomane vous êtes), précisez l’artiste et/ou le nom du morceau. J’ai fait le choix de vous proposer les morceaux dans leur intégralité, un simple extrait ne rendant pas honneur à l’indéniable qualité de ces titres. Bonne chance




















N’hésitez pas à faire part de ce blind test à vos amis pour tester leurs connaissances,

sans oublier les précédents blind tests disponibles sur ce lien.

Bonne chance Wink

Les réponses seront bientôt visibles en cliquant juste en dessous sur le lien “Show“,

mais n’en abusez pas trop.

Show ▼

The Killing (version US)

By neocalimero, 20 novembre 2013 16:18

ban-telephage

Mon ami Bababaloo en avait parlé il y a un peu plus d’un an sur son blog, mais je n’y avais pas trop prêté attention malgré nos goûts cinématographiques très proches. D’autres personnes me vantèrent les qualités de The Killing mais je crois que l’enthousiasme d’Erwan Cario pour cette série dans ses podcasts Silence on joue finit de me convaincre de me la procurer. Il faut savoir que cette série est le remake américain d’une production danoise intitulée Forbrydelsen, créée en 2007 dans son pays d’origine et intégralement diffusée en 2010 en France sur la chaîne Arte (toujours sous le titre international The Killing qui peut prêter à confusion avec le remake américain). A l’image de la version danoise (intégralement diffusée sur Arte), l’adaptation américaine produite par AMC est découpée en 3 saisons dont seules les 2 premières furent diffusées en France dès 2011 sur la chaîne Paris Première. Bref, malgré mon habituelle aversion pour les remakes ciné ou télévisuels, je suis les conseils avisés de mon entourage majoritairement orientés vers la version US et regarde sur le Net (Amazon, FNAC, etc.) pour trouver et me commander la 1ère saison en Blu-ray pensant y trouver mon bonheur depuis la lointaine diffusion sur Paris Première. Et là, hérésie… Je ne trouve qu’une édition française DVD de la trilogie danoise ainsi que la saison 1 de l’adaptation US en édition française DVD (ne proposant qu’une VF et pas de VO). Agacé et par dépit je me suis orienté vers une solution dématérialisée et partiellement légale (les 2 premières saisons sont sur l’iTunes français… mais pas la 3ème). Je sais, je suis faible…

Les terriblement empathiques Stephen Holder (Joel Kinnaman) et Sarah Linden (Mireille Enos)

Après avoir récupéré toutes les saisons dont la 3ème et dernière avait été diffusée quelques mois auparavant aux Etats Unis, j’ai pu confortablement m’installer dans mon canapé, lancer le pilote de la série, ne mesurant pas encore à quelle puissante dangerosité émotionnelle j’allais m’exposer. Car oui, l’atmosphère de The Killing est pesante, dure, émouvante, froide et  humide, laissant penser qu’il pleut constamment à Seattle. Les personnages (protagonistes ou non) sont terriblement normaux, ordinaires et donc fragiles, imparfaits, bref aux antipodes des séries policières habituelles. Nos deux protagonistes enquêteurs ont chacun une histoire compliquée, vivant quotidiennement avec leurs propres démons, imprégnés voire tourmentés par les dommages collatéraux provoqués par leur profession. Tout ça pour un salaire que l’on imagine dérisoire (vu leurs goûts vestimentaires et leur alimentation), des nuits blanches quasi quotidiennes et l’inexistence de toute vie sociale/familiale lambda. A tout cela ajoutez des acteurs transcendés par leur rôle et le plus important, une mise en scène qui à l’image de l’incomparable série The Wire (Sur Ecoute) multipliera durant toute l’histoire de nombreux points de vue mais jamais de manière manichéenne, de la victime, aux forces de police, à la famille de la victime tentant de comprendre et de faire son deuil, en passant par les différentes têtes d’affiche d’une campagne électorale s’affrontant pour la mairie de Seattle. Sauf que contrairement à The Wire (meilleur TV Show jamais réalisé?) qui prenait tranquillement le temps de développer ses enjeux, The Killing nous rappelle que nous avons affaire à un feuilleton (même si traité de manière réaliste) dont chaque épisode correspond à une journée durant laquelle les vraies et fausses pistes ne cesseront de s’enchaîner pour se conclure sur un cliffhanger obligatoire.

Les principaux protagonistes de la saison 1 de The Killing (version US)

L’affaire du meurtre de Rosy Larsen est développée sur 2 saisons de 13 épisodes chacune, dans une continuité temporelle passionnante mais inhabituelle car chaque nouvel épisode débute quelques secondes après la fin du précédent. Les 12 épisodes de la 3ème saison se déroulent quant à eux bien plus tard et reprennent dans la trame principale une affaire parallèle évoquée dans la saison 1 qui, bien que résolue par le passé a peut-être fait condamner un innocent sur le point de se faire exécuter. Je ne vous révèle pas l’identité des protagonistes pour ne rien vous spoiler sur le devenir de certains personnages des 2 premières saisons. Cette exceptionnelle saison 3 malgré un cliffhanger brutal et nihiliste comme jamais, signait l’arrêt de la série faute d’audience, AMC l’annonçant officiellement quelques mois après sa diffusion. Mais une forte communauté de fans via l’aide des réseaux sociaux réussit à convaincre Netflix il y a quelques jours (le 16 novembre 2013) de produire 6 ultimes épisodes faisant office de 4ème saison pour un final que l’on espère à la hauteur des saisons précédentes. Vous l’aurez compris, je vous conseille fortement d’essayer cette incroyable série policière qui mérite amplement sa place aux côtés de The Wire ou The Shield.

L'édition US de la saison 1

Je vous rappelle qu’en format Blu-ray seule l’édition américaine est intéressante car elle propose des sous-titres français, contrairement à l’édition anglaise (identifiable au logo déconseillant la série aux moins de 15 ans). Pour information, la FNAC vient tout juste (il y a quelques jours seulement) d’éditer en exclusivité une intéressante édition DVD zone 2 de la saison 1 incluant doublage français et version originale sous-titrée en français (à noter une erreur sur leur site évoquant un doublage danois, le webmaster a confondu avec la fiche de Forbrydelsen). Les saisons suivantes devraient être disponibles prochainement, on peut louer cette audacieuse initiative même si malheureusement aucune édition Blu-ray ne semble être prévue pour le marché français (faute d’audience suffisante selon les critères d’AMC, seule la saison 1 fut commercialisée en édition Blu-ray aux Etats Unis). Sinon si vous avez un compte iTunes français et/ou américain, je vous préconise chaudement de vous procurer les différentes saisons en haute définition et en dématérialisé. Ci-dessous vous trouverez de manière détaillée les différentes saisons disponibles par marché (français ou américain) et les portails de téléchargement légal (iTunes & Amazon).

Les 2 premières saisons sont disponibles en HD (VF & VOST) sur l'iTunes Store français

Les différentes façons de regarder les 3 saisons de The Killing sur le territoire américain

Quelques liens utiles:

Tel le Phoenix…

By neocalimero, 9 novembre 2013 17:02

ban-la vie du blog

Quand on est presque quarantenaire, répartir équitablement son temps quotidien entre les priorités de la vie familiale, le boulot et les loisirs est une aventure plus qu’épique, et le pire c’est que chaque jour est un nouveau combat. La faute majoritairement à un job assez chronophage et fatiguant nerveusement ne me donnant pas toujours l’énergie ou la motivation nécessaire pour m’adonner à mes loisirs préférés en rentrant chez moi. Et depuis son existence, les quelques longues pauses prises par le blog semblent devenir rituelles, comme un rendez-vous  obligatoire indispensable afin de me regorger de la motivation nécessaire pour revenir à mon clavier.

Encore pas mal de choses à se mettre sous la dent malgré l'arrivée des Xbox One & PlayStation 4

Et la bonne nouvelle c’est qu’aujourd’hui j’ai retrouvé du temps libre (du moins je me suis obligé à en trouver) à accorder à ma prose vidéoludique, ça tombe bien car l’actualité est chargée et ma pile de jeux « Current Gen » non faits commençait à prendre des proportions dignes de la tour de Pise. Mais ces derniers mois, mon attention vidéoludique fut naturellement plus orientée Rétrogaming, la finalisation de mon full set PC Engine HuCard m’ayant motivé à réaliser le même exploit du côté de la Mega Drive japonaise. En me séparant sans aucun regret d’une grande partie de ma collection Neo Geo AES j’ai pu rassembler un joli budget pour faire progressivement l’acquisition d’une centaine de jeux Mega Drive dont des titres assez rares et chers tels qu’Eliminate Down, Snow Bros, Comix Zone, Alien Soldier ou autre Rockman Mega World. A ce rythme j’espère finaliser mon projet courant 2014.

Un aperçu de mes dernières acquisitions Mega Drive

Ma seule vraie déception est d’avoir temporairement stoppé la restauration (pourtant bien avancée) de mes bornes SNK SC19-4 et Capcom Mini Cute principalement à cause de la boutique Neo Legend qui fait trainer le bon déroulement d’une commande de panels dédiés. Mais je garde espoir, d’autant que cela ne m’a pas empêché de faire l’acquisition de belles PCB telles que Golden Axe, Golden Axe: Revenge of Death Adder, Metamorphic Force, Spider-man, The Great Ragtime Show, etc.

Un peu de Konami... et beaucoup de Sega (mais rien d'hasardeux)

Vous l’aurez bien compris, à cet instant “mon” avenir du Jeu Vidéo n’est pas dans les Xbox One et PlayStation 4 mais bien dans le Rétrogaming (via la Mega Drive japonaise) et les consoles “Current Gen” (Xbox 360, PlayStation 3, 3DS, PS Vita… et même Wii U) proposant trop de du contenu de qualité (physique & dématérialisé) éclipsant à mes yeux l’imminente sortie des consoles “Next Gen”. Les sujets potentiels d’articles se bousculent dans ma tête (Gravity, Rayman Legends, The Killing, Brothers… ), je n’ai que l’embarras du choix… A très vite sur le blog. Wink

Le point Full Set

By neocalimero, 18 mai 2013 23:37

ban-retrogaming

Il est temps pour moi de faire un point sur ma collection car après quelques années d’investigation je viens de finir de rassembler la totalité des jeux PC Engine au format HuCard, dans le jargon des collectioneurs de jeux vidéo on appelle “full set” l’ensemble des jeux d’une machine. Bien sûr, ma passion et ma collection ne se limitent pas aux ludothèques décrites dans les 4 full sets évoqués ci-dessous, mais ayant passé une nouvelle étape dans ma collectionite aigüe, j’avais besoin de partager brièvement avec vous la raison de cette improbable quête pour ces 4 consoles mythiques.

SNK Neo Geo CD: Version “low cost” des systèmes Neo Geo MVS (dédié au marché arcade) et Neo Geo AES (version domestique) remplaçant le support cartouche par le CD-rom. La ludothèque Neo Geo cartouche si indécemment onéreuse devenait enfin financièrement accessible grâce au support CD, mais en contrepartie l’instantanéité du temps d’accès des données sur PCB fut remplacée par d’interminables temps de chargement, la faute à la vitesse x1 du lecteur CD-rom choisi pour la Neo Geo CD. Il faudra attendre une 3ème version de la console commercialisée sous le nom “Neo Geo CDZ” pour légèrement améliorer les temps d’accès via un CD-rom x2. Mais ces défauts ne m’ont jamais empêché d’apprécier cette machine à sa juste valeur, me permettant à l’époque de sa commercialisation d’avoir accès à moindre coût à une ludothèque arcade démentielle (et à la maison). Là encore, le full set japonais de la Neo Geo CD était une évidence pour moi car il incluait des titres inédits pour les marchés occidentaux, pour un total d’un peu plus de 100 titres complets ou neufs (incluant éditions limitées et quelques homebrews: Last Hope, Bang 2 Busters, Treasure of The Caribbean).

SEGA Mega CD: Accessoire complémentaire (ou add-on) à la Mega Drive lui apportant un lecteur CD-rom et stockant les jeux non plus sur cartouche mais sur support CD. En toute objectivité, le Mega CD fut surtout un fantasme, une machine pleine de promesses technologiques rarement atteintes (surtout en terme de vidéo) censées contrecarrer la victorieuse Super Nintendo et son soit-disant “obsolète” support cartouche. Mais son look ravageur dans sa version Mega CD1 japonais (et je ne parle même pas de la Wonder Mega RG-M1), ses musiques en qualité CD et sa convaincante ludothèque bien qu’inégale ont eu rapidement raison de moi. Il faut dire que j’ai toujours été fan de SEGA et de la Mega Drive, à ce niveau là l’objectivité n’est plus de circonstance. Pour ce support j’ai opté pour la réalisation du full set en version japonaise, tous les titres en ma possession sont soit complets avec leur spins card/obi, soit neufs sous cellophane pour un total théorique (sans compter les doublons) de 115 jeux.

NEC Supergrafx: C’est une évolution légèrement plus puissante de la PC Engine acceptant des jeux spécifiques à cette console au format HuCard mais également toute la ludothèque PC Engine (l’inverse n’est pas possible). Son full set n’a pas été trop difficile à réaliser car suite à l’échec commercial de la console seulement 5 titres exclusifs à la Supergrafx ont été commercialisés. Cependant les cotations de titres tels que 1941: Counter Attack, Aldynes et Daimakaimura n’ont cessé de monter ces dernières années en faisant des jeux moins accessibles financièrement, surtout que je possède les 5 jeux tant en exemplaires ouverts que neufs toujours sous cellophane.

NEC PC Engine: C’est la console des superlatifs, un look génial au design avant-gardiste car la console est minuscule et à l’image de l’innovant support de stockage des jeux (le format HuCard, fine cartouche visuellement proche d’une carte de visite), les boîtiers des jeux (au format des boîtes de CD Audio peu répandus à cette époque) incroyablement tendance associés à de somptueuses jaquettes très japonaises (voire manga), une ludothèque extraordinaire incluant de très bonnes adaptations de titres Arcade, etc. Je pourrais vous faire l’éloge de la PC Engine pendant des heures. C’est aussi le souvenir d’une époque où la console était évoquée dans les magazines Tilt, Player One ou encore l’encart console de Joystick, époque où je lisais minimum 10 fois chaque article consacré à la petite console de NEC, décortiquait chaque photo de jeu… à défaut de posséder l’inaccessible machine. Bref, aujourd’hui ce temps est révolu, la boucle est bouclée et mon rêve est exaucé puisque j’ai réussi à rassembler le full set des presque 300 titres, sans compter les différentes versions, spéciales, samples, non commerciales ou même les 15 jeux exclusifs au marché américain.

Un petit cliché Instagram pris alors qu'il me manquait encore 13 titres

Je continue progressivement de recentrer ma collection, je me suis séparé de tous mes titres SEGA Master System, Intellivision, Atari 2600, bientôt Neo Geo AES, etc. Je m’évertue à conserver d’autres ludothèques rétrogaming chères à mon coeur de joueur (console et arcade), mais parfois il faut faire des choix car le manque de place se fait sentir, d’autant qu’elles doivent cohabiter avec les dernières générations de consoles portables et de salon. Prochaine étape: progressivement compléter ma collection Mega Drive sans chercher spécialement à accomplir le full set, mais qui sait… Wink

Ventes aux enchères: Jeux Video Games

By neocalimero, 18 mai 2013 16:50

ban-culture vidéoludique

Un évènement assez exceptionnel (pour ne pas dire inédit) se déroulera le jeudi 13 juin 2013 à Paris. Millon & Associés organise une vente aux enchères dédiée à l’un de nos médias préférés sobrement intitulée: Jeux Video Games #1.

Affiche de l'évènement et couverture du catalogue

Vous noterez le subtil et néanmoins non hasardeux “#1″ qui sous-entend à mon humble avis qu’il y aura d’autres éditions, si cette vente aux enchères rencontre un certain succès. Ma première réaction fut très positive car je milite depuis longtemps pour la reconnaissance de ce média que j’estime ni plus, ni moins important que les intouchables Cinéma, Littérature, Musique ou autre Bande Dessinée. Le Jeu Vidéo a beau originellement être un produit de consommation (comme beaucoup d’autres), il fait aussi désormais partie de notre quotidien en tant que loisir, produit culturel, créateur de professions diverses et variées, moyen d’expression et art à part entière (pas toujours reconnu).

Console Magnavox Odyssey (3000 / 4000€)

Le Jeu Vidéo a eu une préhistoire, a désormais une histoire contemporaine qui connait une évolution quelque peu accélérée par rapport aux autres médias cités plus haut, donc pourquoi n’aurait-il pas droit à une vente aux enchères? Il suffit de regarder depuis quelques années le business grandissant et gravitant autour du rétrogaming (eBay, brocantes, boutiques, dépôts-ventes) ou des éditions limitées des jeux de la dernière génération de consoles pour faire admettre aux plus hostiles réfractaires la légitimité du Jeu Vidéo dans ce genre d’évènement.

Prototype HuCard "Dino Force" (7000 / 10000€) - Console SNK AES Neo Geo Zero (1500 / 1800€)

Puis je me suis demandé naïvement dans quel but cet évènement était organisé et à qui il était destiné. Le but est évident, l’altruisme n’a pas sa place dans ce genre d’endroit, ici on vend des articles au plus offrant et le job du commissaire priseur est de faire monter les enchères. Ensuite, idéalement, le catalogue d’une vente aux enchères est censé rassembler des pièces rares, inédites, originales… donc souvent côtées. Ces articles semblent tout naturellement destinés à des collectionneurs passionnés prêts à mettre le prix, mais on peut y inclure une autre catégorie d’acheteur: le nostalgique pour qui un jeu vidéo est une madeleine de Proust.

Sur Sega Mega Drive japonaise: Eliminate Down (520 / 560€) - Virtual Bart (480 / 520€)

Mais étant personnellement un collectionneur, et après avoir survolé le catalogue de cette vente aux enchères, j’ai réalisé qu’une très grande majorité des lots présentés se trouvaient assez facilement sur forums spécialisés ou sites de vente (genre eBay), du moins pour le passionné qui se donne les moyens et le temps de chercher un peu. De surcroît certains articles du catalogue sont dans des états esthétiques très limités quand on peut trouver les mêmes pièces en très bon état voire neufs sur Internet. Je croyais pourtant qu’une vente aux enchères de ce standing ne mettrait en avant que des articles (inédits ou pas) dans le meilleur état possible et le plus complet.

Console Bandai/Apple Pippin@Mark (500 / 600€)

Je suis également obligé d’aborder la notion de prix et de côtation. Encore une fois certains prix de départ sont en totale adéquation avec la valeur réelle du marché quand d’autres sont basés sur d’abracadabrantes spéculations (plus chers qu’eBay, c’est dire). Je me demande donc si cette vente aux enchères est réellement destinée au collectionneur averti s’il peut finalement via ses réseaux habituels trouver son Graal pour moins cher et en meilleur état. La faute incombant dans ce cas-là à l’expert (ou au vendeur) qui a statué les prix de départ et non à l’existence de cet évènement.

Console N64 ver. suédoise (1200 / 1500€) - Jeu N64 "Goldeneye 007" ver. française (12000 / 15000€)

Mais passons mes questionnements et mêmes les remarques pertinentes de certains intervenants sur l’authenticité de certaines pièces (évoquées sur Neo Geo Fans), pour louer la démarche initiale de ce genre d’évènement qui intrigue, attire la curiosité des amoureux du Jeu Vidéo (collectionneurs ou pas) et en fera certainement craquer quelques-uns. Chacun se fera son opinion, et la possibilité de consulter l’intégralité du catalogue à l’avance permettra aux intéressés de se renseigner sur d’autres estimations des articles via internet (forums spécialisés, sites de ventes, etc. ).

Classeur de jeux prototypes Atari 2600 (1800 / 2000€) - Valise Atari 2600 complète (800 / 1000€)

Voici quelques liens utiles si vous cherchez des informations sur l’évènement:

Pour qui serait novice comme acheteur potentiel pour une vente aux enchères il est bon de rappeler les conditions de vente de cette dernière:

FRAIS A LA CHARGE DE L’ACHETEUR

L’acheteur paiera à Millon & Associés, en sus du prix d’adjudication ou prix au marteau, une commission d’adjudication de: 22% HT soit 26,31% TTC

Taux de TVA en vigueur 19,6%

Prix global = prix d’adjudication (prix au marteau) + commission d’adjudication.

Cette information est très importante car beaucoup de personnes en remportant un lot s’imaginent ne payer que le prix qui a été finalisé au marteau par le commissaire priseur, alors qu’il faut y ajouter la commission d’adjudication (26,31% TTC du prix d’adjudication).

Et pour conclure, Camille Coste, expert sur cette vente aux enchères m’a contacté via Neo Geo Fans pour apporter quelques précisions non négligeables à mon article, voici un extrait de son message:

Je voulais juste te préciser (si tu veux l’ajouter au cas où), que les prix des estimations catalogues ne seront pas du tout les prix de départ des enchères. Les enchères commencent en-dessous des estimations, et les vendeurs m’ont, ou non, laissé des prix de réserves, qui sont forcément en-dessous des estimations, que je suis obligé de mettre au-dessus. Donc parfois certaines personnes veulent pour 100€ de leur objet au minimum, et l’estimation peut être par exemple de 120-150, mais pourra être vendu 100 minimum donc (au prix de réserve.

Il y a également des lots pour lesquels les vendeurs ne m’ont mis aucun prix de réserve, donc il y a clairement des affaires à faire.
Je suis contraints par de nombreuses choses vis à vis de la vente, et j’ai essayé de trouvé un maximum de choses en seulement 2 mois de prospect pour la vente. Donc l’idée était de mettre avant tout l’emphase sur le jeu vidéo, la collection et son statut comme tu le dis très bien sur ton article en temps qu’œuvre d’art et culture populaire incontournable.

J’ai essayé au mieux de convaincre les gens de laisser une réserve sur leur prix le plus bas possible pour que ce soit intéressant pour tout le monde. Parfois ça marche, parfois non. Pour les pièces uniques ou quasi-uniques, c’est déjà très difficile de convaincre les collectionneurs, mais alors les tarifs des réserves, pire parfois.

Informations complémentaires sur l'évènement

Teasing & Arcade

By neocalimero, 6 avril 2013 23:36

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Le voyage aura été long mais elles sont enfin arrivées à destination… à mon domicile. Deux bornes mythiques indissociables des deux frères ennemis dont les noms emblématiques représentent tout un pan de l’histoire de l’Arcade: Capcom et SNK. Pour qui est fan de rétrogaming et/ou de Versus Fighting, posséder ces deux machines, c’est crier mon amour pour Street Fighter et Fatal Fury et les réconcilier à jamais en disposant les deux bornes l’une à côté de l’autre.

Street Fighter II' tournament sur une "Capcom Mini Cute" (modèle rose)

Je viens donc de recevoir une “Capcom Mini Cute” (modèle rose) ainsi qu’une “SNK SC-19-4″ provenant de chez Rklok. Elles sont arrivées dans un bel état compte tenu de leur âge et du trajet qu’elles ont fait depuis leur pays d’origine, mais elles ont grand besoin d’une cure de jouvence nécessitant un grand nettoyage et pas mal de travaux de restauration (ponçage, peinture, panels à refaire à neuf, etc. ). Le nettoyage a déjà commencé sur la “SNK SC-19-4″ (visible sur mon Instagram) mais je ferai mon possible pour bloguer l’avancée des travaux et lister tout ce dont j’ai eu besoin pour la restauration (références de pièces, matériaux ou autres produits de nettoyage) car je sais que ça peut être utile pour d’autres personnes.

Metal Slug 3 tournant sur une "SNK SC19-4"

Pour peu que vous soyez curieux, fan d’arcade ou de rétrogaming, surveillez les prochains articles du blog (d’autant que les conseils d’arcadiens expérimentés pourraient aussi m’être très utiles). Voila, ma Taito Egret II va s’en aller (elle a déjà trouvé un futur propriétaire pour la fin du mois) laissant la place à deux superbes mini candy cabs. A suivre…

Le rêve est devenu réalité...

Full House Poker

By neocalimero, 1 avril 2013 21:41

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Même si l’actualité vidéoludique est assez chargée en ce moment (Tomb Raider, God of War Ascension, Metal Gear Rising Revengeance, Bioshock Infinite), ça faisait un petit moment (en fait très longtemps) que j’avais sous le coude un projet d’article sous forme de brouillon concernant un p’tit jeu Xbox Live Arcade sans prétention et pourtant addictif : Full House Poker.

On utilise son propre avatar Xbox 360 avec sa garde robe respective et l'on peut débloquer moult accessoires, salles et éléments du décors en remportant de nombreux défis

J’ai toujours joué ponctuellement au Poker avec des amis mais avec des mises fictives car je n’ai jamais été attiré par les jeux d’argent (réel), beaucoup plus attiré par la convivialité des compétitions amicales. Sur Xbox 360 j’avais du coup été conquis par le multi-joueurs d’Uno (dans un autre registre) puis Texas Hold’em. Et finalement, beaucoup plus tard j’ai succombé au mode solo de Full House Poker, bien réalisé techniquement, utilisant les avatars Xbox 360 comme joueurs personnalisables, classique mais sympathique. Un jeu sans prétention qui ne révolutionnait rien mais faisait bien le job, jusqu’à ce qu’un ami dingue de Poker découvre que je possède le jeu (que je n’approfondissais pas) et me propose de jouer au mode multi-joueurs.

Possibilité de changer à volonté l'emplacement de la caméra et les modes de vue pour une meilleure clarté

Là, à l’image d’un Bomberman, Trials HD ou Street Fighter IV, le multi-joueurs prend tout son sens, un sens qui n’est pas exclusif aux jeux en ligne type MMORPG ou FPS. Full House Poker a beau ne proposer que du Texas Hold’em avec quelques modes intéressants (adversaires pro en solo, multi via des compétitions/évènements réguliers en ligne), sans être un amateur averti je défie quiconque de ne pas passer un agréable moment (qui peut vite devenir tendu) en compagnie d’amis ou de joueurs inconnus. Le gameplay est d’une déconcertante facilité (c’est un atout), il propose via des combinaisons de touches de bluffer en affichant différentes expressions/attitudes), n’empêchant pas de devenir rapidement technique pour peu que l’on souhaite progresser et prendre des risques même avec une mauvaise main. On envisage de faire une petite partie rapide (solo ou multi) pour réaliser 2 heures plus tard qu’on est toujours devant son écran à spéculer sur le jeu de ses adversaires.

La section défi vous permettant d'affronter des joueurs "pros" gérés par l'I.A. du jeu

Full House Poker coûte seulement 800 Microsoft Points (il a déjà été en promotion à 400 MS Points) et s’adresse à tout type de joueurs (confirmés ou non), je fais d’ailleurs partie de la 2ème catégorie. Avant d’investir dans le jeu, si vous voulez découvrir les règles du Poker ou approfondir quelques techniques, je vous conseille d’aller sur ce très bon site PokerListings que mon ami m’a conseillé, guide en ligne qui n’est pas destiné exclusivement aux joueurs professionnels. A très vite sur Full House Poker Wink

God of War: Ascension

By neocalimero, 23 mars 2013 16:46

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Pour moi, la licence God of War s’était achevée en apothéose sur PlayStation 3 avec le 3ème épisode qui concluait cette époustouflante trilogie (si l’on ne comptabilise pas les deux bons opus PlayStation Portable). Après la fin du défilement des crédits, une petite vidéo teaser très cliffhanger de secours laissait au studio Sony Santa Monica l’opportunité de produire ou non une suite forcément commerciale. J’étais rassuré puisqu’il n’en fut rien… jusqu’à l’annonce en avril 2012 d’un nouvel opus PlayStation 3. Il s’appellerait “God of War: Ascension” sans être suivi du chiffre romain IV. L’idée même d’une suite directe fut un scénario impensable puisque Kratos avait massacré la quasi totalité des dieux de l’Olympe et contrarié Athéna en mettant fin… à sa vengeance personnelle. La préquelle était donc l’alternative la plus envisageable même si les épisodes PlayStation Portable avaient déjà pris cette voie avec succès.

La situation dans laquelle se trouve Kratos dans les premières secondes du jeu

Mais comment intéresser les joueurs avec une nouvelle histoire intéressante et créer de nouveaux enjeux scénaristiques alors que la trilogie PlayStation 2/3 se suffisait à elle-même? La réalisation technique autant que l’intensité de l’action de l’épisode 2 sur PlayStation 2 étaient de haute volée, il suffit de regarder cette critique de Yannick Dahan en vidéo pour s’en convaincre…


Quant au 3ème épisode sur PlayStation 3, il reprenait le flambeau avec du “bigger, faster, louder” vraiment pas mensonger avec cette fois l’appui de la haute définition et des performances techniques de la nouvelle console de Sony. Un déluge émotionnel pour le joueur que je n’avais alors jamais ressenti dans un jeu (sinon au cinéma) et qu’une fois encore, seul l’enthousiasme de Yannick Dahan fut capable de retranscrire via cette vidéo…


Bref, pour ne pas perdre son public avec une séquelle injustifiable Santa Monica Studio décide de situer son histoire juste avant le 1er épisode PlayStation 2, opposant Kratos aux trois Erynies dont le rôle est de faire respecter les serments faits aux dieux (Kratos décidant de rompre son pacte avec Arès le dieu de la guerre). Ce qui est dommage, c’est que le joueur en sait déjà suffisamment sur l’histoire de Kratos grâce aux précédents épisodes et cette nouvelle intrigue n’arrive jamais à impliquer le joueur malgré de louables intentions de détailler les origines du guerrier. Et pourtant, dans son genre God of War: Ascension est un beat’em all abouti techniquement, les environnements sont détaillés, démesurés et somptueux, les musiques symphoniques et martiales, le gameplay (et la gestion des armes/pouvoirs) amélioré par rapport au précédent épisode jusqu’aux Q.T.E. qui intègrent des notions d’esquive manuelle… Mais alors, pourquoi ce “mais”?

Les lames du Chaos de Kratos demeurent vraiment les armes les plus jouissives à manipuler

C’est très simple, Santa Monica Studio nous propose un God of War classique, sans réelle originalité parce qu’il souffre de la comparaison avec les précédents opus PlayStation 2/3 ayant mis la barre tellement haut (et de surcroît clôturé intelligemment l’histoire de Kratos) que l’épisode Ascension en devient bien fade. Cependant, pour qui ne connaitrait pas cette licence et s’initierait avec cet épisode le constat est évident, Ascension fait tout de même partie de ces rares jeux AAA exclusifs aux machines de Sony obligatoire pour tout fan de beat’em all épique saupoudré de plateforme et de puzzle.

Les environnements démesurés sont toujours aussi beaux et détaillés

Ajoutez à cela, et c’est une première pour cette licence, un mode multi-joueurs surprenant mais assez bien pensé réutilisant le gameplay du mode solo. Le joueur crée un personnage ayant prêté serment à l’un des 4 dieux proposant des avantages respectifs, choisit une classe et part guerroyer à travers des modes vraiment fournis tels que “Combat des champions”, “Capture de drapeau”, “Faveur des dieux”, etc. L’enjeu est simple, monter graduellement son XP pour mieux s’équiper et atteindre les rangs supérieurs. Une vraie bonne surprise qui ajoute du contenu au mode solo, mais qui flirte souvent avec du PVP très bourrin car la non précision des coups et les “hit box” approximatives qui ne gênaient en rien dans le mode solo peuvent rapidement devenir pénalisantes avec des enjeux de compétition.


Bref ce God of War: Ascension m’a déçu malgré ses indéniables qualités, mais demeure un vrai bon jeu pour qui ne connaît pas la licence God of War. Cela dit, quitte à découvrir l’univers de Kratos, on ne peut que conseiller de jouer chronologiquement à la trilogie PS2/PS3 d’autant que les 2 premiers épisodes sont désormais disponibles sur PlayStation 3 (en compilation version boîte et version dématérialisée) remasterisés en haute définition. A noter que le menu du jeu intègre un lien direct à la démo jouable du très attendu “The Last of US” dès qu’elle sera disponible.

Tomb Raider (rebirth?)

By neocalimero, 7 mars 2013 17:59

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Ça faisait longtemps que je n’avais pas évoqué sur le blog mon intérêt pour un jeu « Next Gen », mais ça ne pouvait pas me faire de mal de m’éloigner un instant du rétrogaming. Comme beaucoup de joueurs, la licence Tomb Raider me laissait indifférent depuis quelques années malgré la volonté de Crystal Dynamics de faire oublier de très mauvais opus (comme L’Ange des Ténèbres) grâce aux bons épisodes Underworld et le surprenant et dématérialisé Guardian of Light. Mais je vais être honnête, même dans le contexte de l’époque, le premier épisode de la licence m’avait agréablement surpris pour son gameplay, mais étant un intégriste de la 2D (j’étais jeune et bête) je n’étais pas très fan des graphismes 3D taillés à la serpe et autres problèmes de caméra.

Le superbe artwork officiel du jeu (et de la boîte)

Du coup, je gardais l’impression que les épisodes (même ceux réussis) de la licence s’enchaînaient et se ressemblaient sans originalité jusqu’à ce qu’une démo de gameplay vienne bousculer les choses un certain E3 2011. Certes dans cette séquence caverneuse le maître mot devenait immersion plus qu’exploration, osant la référence à la saga Uncharted avec d’inédits angles de caméra, une narration créant de l’empathie envers le protagoniste et de nombreuses animations contextuelles. Mais quitte à corriger les erreurs du passé, autant prendre exemple sur le meilleur du studio Naughty Dog. Ma seule crainte étant que Tomb Raider n’arrive pas à conserver son identité et devienne un clone d’Uncharted.

Partie de chasse et initiation à l'arc (arme jouissive que j'ai privilégié tout le jeu délaissant les armes à feu)

Je ne vous ferai pas languir plus longtemps, l’essai est plus que transformé. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi frustré à l’idée d’éteindre ma Xbox 360 en pleine partie pour aller me coucher, diner en famille, me laver… C’est un vrai déchirement pour le joueur tant l’histoire et les évènements sont prenants. Véritable reboot, l’histoire crée la surprise avec une Lara Croft jeune et athlétique, érudite en archéologie mais pas encore expérimentée sur le terrain. L’idée même qu’elle échoue sur une île hostile est bien évidemment prétexte à insister sur l’élément de survie, élément principal du jeu qui sera sans concession pour Lara, j’insisterai même sur la violence du jeu autant graphique (très très gore) que psychologique (claustrophobie, ambiances glauques). J’avais d’ailleurs peur que les développeurs du jeu aient un peu abusé sur l’accumulation de blessures corporelles que Lara endure continuellement dans le jeu, la faute à un certain réalisme que je trouve encore plus dérangeant sur une femme. Mais les qualités de narration et de mise en scène font bien passer la pilule car malgré la jeunesse de Lara et plusieurs moments de doute et de culpabilité, elle reste forte et pleine de volonté.

Couverture et furtivité

Dans cet opus, Lara a bien évidemment des compétences d’escalade, mais pas que. Elle peut désormais chasser grâce à un arc (ou toute autre arme à feu), dépecer ses proies ou fouiller ses ennemis, glaner des matériaux (utile pour l’amélioration de ses accessoires), acquérir de l’expérience (pour améliorer de nombreuses compétences déblocables), utiliser des notions de furtivité, faire de la tyrolienne (et envoyer un grappin), etc. L’exploration est heureusement toujours présente, de manière obligatoire par rapport au déroulement de l’histoire mais aussi de manière facultative via des quêtes/objectifs non obligatoires (tombeaux cachés, artefacts, documents ou balises GPS dispersés sur la carte). Lara sera également confrontée à de nombreux ennemis et pour s’en défaire elle aura à sa disposition piolet, arc, pierres et autres armes à feu. Le jeu est vraiment beau mais plus que tout la technique n’est pas en reste (chose rare aujourd’hui), je n’ai pas rencontré une seule fois de bugs de collision, problèmes de caméra, freeze ou personnage coincé dans un élément du décor (là je pense aux pourtant très bons Assassin’s Creed 3, The Witcher 2, Skyrim). Même les phases de couverture automatique de Lara contre un élément du décor pendant les gunfights sont parfaitement exécutées.

Les gunfights sont nerveux malgré une I.A. ennemie pas toujours futée

Les doublages sont excellents (en français comme en version originale), les dialogues très bien écrits (jusqu’aux réflexions de Lara qui se parle régulièrement à elle-même comme pour se donner du courage) et la musique de Jason Graves est magistrale. Ne nous voilons pas la face, à l’image d’Uncharted ce Tomb Raider nouveau mise tout sur le grand spectacle en empruntant beaucoup au cinéma. Le Jeu Vidéo n’a pas besoin de « singer » le 7ème Art pour exister et avoir sa propre identité, mais quand il prend le meilleur du cinéma (musicalement, écriture, mise en scène), le résultat est détonnant. Il en devient même référentiel (sans jamais plagier) car tout au long du jeu les cinéphiles reconnaitront des hommages non dissimulés à The Descent, Die Hard, John Rambo et bien sûr Indiana Jones.

Les environnements sont toujours superbes et souvent dans la démesure

Bref ce Tomb Raider m’a enthousiasmé comme jamais et je ne peux que vous conseiller de vous ruer sur cet épisode qui redonne ses lettres de noblesse à la licence. L’intelligence des développeurs a été d’oublier l’historique mise en avant des atouts mammaires (et tenues vestimentaires dénudées) de leur héroïne au profit d’une vraie personnalité créant de l’empathie avec le joueur. J’espère cependant que Crystal Dynamics saura prendre le temps nécessaire pour le développement des prochains épisodes pour conserver l’excellence et les qualités de ce nouveau départ. Un épisode tous les 3 ans est suffisant, attendu et désirable, il ne faut pas reproduire le syndrome Guitar Hero ni les erreurs du passé de la licence Tomb Raider (mais les lois du marketing sont impénétrables). Dans tous les cas merci à Crystal Dynamics et Square-Enix pour ce merveilleux épisode qui fait désormais date dans la jeune histoire du Jeu Vidéo.

Site officiel: http://www.tombraider.com


Petit conseil: Même si je sais que c’est tentant, évitez de regarder vidéos de gameplay (à l’exception de celle de l’E3 2011 légèrement différente du produit final qui se situe au début du jeu) et autres trailers officiels pour profiter pleinement du jeu et éviter tout spoiler. C’est ce que j’ai réussi à faire et je m’en félicite car pour Uncharted 3 ce fut tout l’inverse, j’avais tellement adoré le 2ème épisode que je me suis rué sur chaque vidéo promotionnelle de sa suite et au final tous les évènements forts du jeu m’avaient été révélés. En résultait une amère déception du jeu (malgré ses qualités) là où j’avais été continuellement surpris et embarqué par le roller coaster qu’était Uncharted 2.

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