Toki/Juju Densetsu (Arcade)
Toki fait partie de ces vieux jeux d’arcade plein de bonnes vibrations, qui en plus de rappeler à chaque joueur des souvenirs de cette belle époque (la fin des années 80), a ce je ne sais quoi de visuel et sonore immédiatement addictif. Si je vous dis que vous allez prendre le contrôle d’un pauvre bougre en tenue d’indigène, transformé en singe par un méchant sorcier juste après s’être fait enlever sa copine… Non non, ne fuyez pas car ce jeu de café va vous proposer le nec plus ultra du jeu de plateforme des eighties, à ranger à côté des Ghouls & Ghosts, Legend of Hero Tonma et autres Shadow Dancer.
Toki (ou Juju Densetsu en japonais) est donc un jeu de plateformes développé par TAD Corporation et commercialisé en 1989 pour le marché de l’arcade. Comme je vous l’ai expliqué plus haut, le personnage que vous allez diriger dans cette aventure vient de se faire transformer en singe, mais pas vraiment gâté par la nature car il a une grosse tête et un petit corps. Il peut sauter, se baisser et ramper (même nager sous l’eau dans certains niveaux) et peut envoyer des projectiles avec sa bouche dans toutes les directions. Des aptitudes indispensables pour survivre au milieu des différents stages du jeu dans lesquels les ennemis surgissent de partout (ciel, sol, gauche, droite) et les chausse-trappes sont vicieux et bien dissimulés.
Sur son chemin, notre primate à la dégaine nonchalante trouvera différents bonus boostant tantôt la puissance de ses tirs, tantôt la hauteur de ses sauts (il faut le voir chausser de magnifiques baskets) ou proposant un superbe et protecteur casque de footballeur américain. A l’image de Super Mario, Toki (oui j’ai envie d’appeler ce singe Toki) pourra également sauter sur certains ennemis pour les éliminer et lui permettre de sauter plus haut ou atteindre des endroits inaccessibles. Le jeu est divisé en 6 mondes se terminant chacun par l’affrontement d’un boss utilisant une technique d’attaque et un point faible propre.
L’aspect général du jeu (graphismes, musique et animation) est vraiment réussi et la difficulté vraiment bien dosée, ne comptez pas finir le jeu du premier coup. Mais pour autant, la maniabilité du personnage est exemplaire, il répond au quart de tour mais l’agencement des décors et l’emplacement des ennemis va vous faire vivre l’enfer (et utiliser des crédits) surtout sur le dernier monde. Une bonne chose, car vous en aurez pour votre argent et pourrez vous vanter d’avoir fini Toki (sans pour autant figurer dans le Guiness Book of Records).
Pour l’anecdote, Toki a été adapté sur de nombreux supports, ordinateurs familiaux tels que l’Amiga et l’Atari ST ainsi que sur la console portable Lynx d’Atari, sur NES et SEGA Mega Drive. Un remake HD est en développement depuis plus d’1 an, conçu indépendamment par les p’tits gars (fans de l’original) de Golgoth Studio. Cette version devait être commercialisée sur le Xbox Live, mais fin 2010 Microsoft a annulé son implication dans l’édition du jeu. Le futur de ce remake semble temporairement compromis malgré la qualité de l’adaptation, mais je me demande si les créateurs du jeu original ont leur mot à dire par rapport au copyright du titre de TAD Corporation.
Pour finir, voici une petite vidéo vous présentant les premiers niveaux colorés du jeu et la musique humoristique à l’image des mimiques et autres dégaines des personnages du jeu. Toki est réellement un classique de l’Arcade que je vous conseille d’essayer via un émulateur tel que MAME si vous n’avez pas la chance de posséder une borne, ou sur Mega Drive (car le portage n’est pas mauvais).