Séries TV: mon top 11
Depuis quelques temps, trottait dans ma tête l’idée de faire un top de mes séries TV préférées en occultant volontairement l’animation (sans quoi j’y aurai forcément intégré beaucoup de choses américaines ou japonaises). Même si cette entreprise est totalement subjective, car j’en connais qui s’offusqueront de certaines absences dans ma liste, je souhaitais partager ma sélection avec vous. Au départ je voulais évoquer les séries achevées, et puis naturellement celles connaissant toujours la diffusion de nouvelles saisons se sont imposées d’elles même telles que Dexter ou The Big Bang Theory pour leurs indéniables qualités et leur statut déjà culte. Mais le critère le plus important selon moi pour figurer dans mon top, est le plaisir éprouvé en regardant ces séries et leur addiction à vouloir impérativement connaître la suite, manquer un épisode devenant une impensable torture. Bonne lecture amis série-phages.
Commençons avec Quantum Leap dont j’ai découvert les 5 saisons en 1993 sur la chaîne M6 sous le nom Code Quantum. Une série qui m’a tout de suite captivé pour les thèmes qu’elle abordait mais aussi pour des effets spéciaux numériques impressionnants pour l’époque. Mais passons ces indéniables qualités et l’ingénieuse mise en scène de la série pour évoquer l’origine même du succès de Code Quantum: son duo d’acteurs Scott Bakula (le docteur Samuel Beckett/Sam) et Dean Stockwell (l’amiral Albert Calavicci/Al). Imaginez un 1999 technologiquement futuriste (plus que dans la réalité en fait) dans lequel le docteur Samuel Beckett scientifique et génie de son époque expérimente sur lui même une machine permettant de faire des bons dans le passé. Mais l’expérience rencontre des problèmes techniques et Sam est transporté dans le corps d’un pilote d’essai en 1956, du moins l’esprit de Sam car son corps reste physiquement en 1999 (mais habité par l’esprit du pilote d’essai). Sam est donc coincé en 1956 dans le corps d’un étranger mais peut tout de même communiquer à travers le temps avec Al (son ami militaire participant au projet) qui lui apparait sous forme d’hologramme. Très rapidement Sam va comprendre qu’il doit modifier le passé pour “arranger” les choses et tenter de revenir à son époque et retrouver son corps, mais pour cela il devra aléatoirement faire des bonds dans le temps et dans des corps étrangers (hommes, femmes, enfants, animaux). Cela occasionnera des situations tantôt comiques, tantôt dramatiques mais souvent émouvantes. Car c’est bien là l’histoire d’une incroyable amitié à travers le temps et l’espace, Al étant (à travers sa présence holographique) le seul lien vers le monde de Sam qui au fil des épisodes commencera à déprimer à cause de sa solitude. Mais à force d’aider les autres, Sam aura quelques occasions inespérées de tenter d’empêcher la mort de son grand frère au Vietnam, que sa sœur épouse un alcoolique, que la femme d’Al sache que son mari a survécu à la guerre du Vietnam pour qu’elle ne refasse pas sa vie avec un autre homme… Bref un univers riche en rebondissements, surtout quand les notions (et représentants) du bien et du mal s’immiscent progressivement dans le scénario de la série.
Je ne pouvais oublier d’évoquer The Big Bang Theory, une des séries m’ayant le plus fait pleurer de rire. Une série faite par des geeks, avec des geeks comme personnages principaux, destinée aux geeks, mais tellement drôle (en version originale) et portée par des acteurs talentueux qu’elle en devient hilarante pour des spectateurs non geeks. J’ai réussi à placer 4 fois le mot “geek” dans une phrase, un exploit. Le pitch de la série était pourtant d’une banalité affligeante et augurait d’un énième sitcom qui n’avait aucune chance d’avoir sa 2ème saison l’année suivante. Imaginez une jolie blonde quittant sa campagne natale pour devenir actrice, elle devient serveuse en attendant de vivre son rêve et emménage dans un petit appartement en Californie. Dès le premier jour elle fait la connaissance de ses voisins de palier, 2 geeks également génies scientifiques en physique. Mais les créateurs de la série Chuck Lorre et Bill Prady ont su insister sur le comique du vocabulaire scientifique et/ou geek en complet décalage avec l’univers et la culture de la future actrice. Ajoutez à cela des acteurs exceptionnels, et des personnages tellement humains qu’ils sont bourrés de manies, complexes et autres habitudes générant des situations hilarantes dès qu’il y a confrontation d’opinions. A voir impérativement, mais en version originale (j’insiste).
On change radicalement de registre avec The Shield, tout en restant cependant dans la catégorie série de qualité. The Shield est avec The Wire une des meilleures séries policières que je connaisse, car elle mise tout sur le réalisme au niveau mise en scène, scénario, points de vue dans la narration, et les acteurs magnifient les qualités que je viens d’évoquer. L’immersion est totale, l’univers dépeint est brutal, radical, sans concession ni tabou, mais pire que tout, on vit en tandem la descente aux enfers de Vic Mackey (excellent Michael Chiklis) et de la “Strike Team”, cette section spéciale de flics ripoux pour finalement ressentir de l’empathie pour eux. Une sensation impensable quand on se remémore leurs magouilles, trafics et autres règlements de compte qui se soldent généralement par une balle dans la tête. Et la force de cette série, c’est justement de nous rendre sympathiques de vraies crapules et d’avoir peur pour eux comme dans l’excellent “The Devil’s Rejects” de Rob Zombie. Mais The Shield prend également le temps d’approfondir plein de personnages secondaires victimes de leur honnêteté, de leurs doutes et autres démons intérieurs. Une série coup de poing déclinée en 7 saisons et se concluant magistralement.
Sur Ecoute (The Wire en version originale) est une de ces rares séries ultra primée, reconnue et congratulée par la profession du petit écran (également du cinéma) mais… boudée du public. Une de ces grandes injustices car, comme je l’avais lu quelque part sur le Net, une importante partie des téléspectateurs réclame des séries policières évoquant une réalité qui n’existe pas (CSI/Les Experts), se désintéressant de la “vraie” réalité de “Sur Ecoute” ou “The Shield”. Mais revenons à “The Wire”, une série créée par David Simon (qui fut autrefois journaliste dans la ville de Baltimore dépeinte dans la série) et épaulé par Ed Burns (ancien policier section criminelle), série quasi documentaire sur une ville en pleine récession et gangrenée par la délinquance. David Simon nous fait partager le quotidien d’une équipe de flics créée dans l’urgence pour une enquête de grande envergure mais indirectement sabotée par manque de moyens financiers (il faut voir leur local et leur matériel) et par des supérieurs qui se foutent que l’enquête soit vraiment résolue car pressés par une hiérarchie demandeuse de statistiques positives (même si falsifiées). L’autre grande force de “Sur Ecoute” est de ne jamais négliger tous les points de vue, du procureur, au commissaire, en passant par le dealer et même le junkie. Tous les personnages sont approfondis et détaillés mais jamais de manière manichéenne, du coup le spectateur se fait sa propre opinion car même si l’inspecteur McNulty est au centre de l’histoire, le seul véritable “personnage principal” de la série étant la ville de Baltimore. Je conclurai sur l’excellente interprétation de Dominic West (McNulty) qui campe un personnage tourmenté, divorcé, alcoolique, qui souffre de ne pas toujours pouvoir se libérer professionnellement quand c’est enfin son tour de garder son enfant. Un type qui se raccroche à son boulot et à sa droiture exemplaire, mais tellement qu’il en crève encore plus quand sa hiérarchie saborde son enquête pour une histoire de statistiques politiciennes. Une série indispensable.
Ah Magnum (Magnum P.I. en version originale)… la moustache et la Ferrari les plus célèbres du petit écran, et un générique culte à travers le monde entier. Une série audacieuse créée par Glen A. Larson et Donald Bellisario, déclinée en 8 saisons et diffusée pour la 1ère fois en France dès 1981. Je crois qu’on ne présente plus cette série mais pour ceux qui auraient vécu en Antarctique ces 30 dernières années (enfin même les manchots connaissent le générique), je vais rappeler rapidement le pitch: Thomas Magnum est un vétéran haut gradé décoré de la guerre du Vietnam reconverti en responsable de la sécurité de la villa Hawaïenne du célèbre écrivain Robin Masters. Pour l’anecdote, Magnum remporte le pari fait avec Higgins le majordome de la propriété qui consiste à être logé gracieusement dans la villa et à pouvoir utiliser la somptueuse Ferrari 308 GTS de Robin Masters. A ses heures perdues Magnum s’improvise détective privé, sollicitant ses deux frères d’arme Rick et Terry. Mais la grande réussite de cette série est d’avoir réussi à créer cette complicité de frères ennemis entre Magnum et Higgins car tout les sépare puisqu’Higgins est un ancien soldat britannique de l’armée des Indes, gentleman irréprochable mais rigide et dévoué à la Reine d’Angleterre et à ses deux dobermans Zeus et Apollon. Les situations comiques sont légion, tout comme les quiproquo car Magnum incarne la décontraction à l’état pur et l’épicurisme, ce qui a le don d’excéder Higgins. Mais un autre atout de cette série est d’avoir proposé des scénarios divers et variés, se permettant des histoires à suivre, du fantastique, des crossovers avec des personnage d’autres séries télévisées, des parodies de films, de l’humour, du policier, du dramatique, des hommages à tous les genres de la littérature… Les guest stars ou jeunes acteurs/actrices débutants (puis célèbres par la suite) furent également nombreux à donner la réplique à Tom Selleck (Thomas Magnum), c’est un gage de popularité et de succès de la série. Et je terminerai en évoquant l’acteur/doubleur Francis Lax qui fut la voix française de Thomas Magnum, qui aujourd’hui est indissociable du personnage même si certaines de ses improvisations ont parfois très librement modifié certains dialogues originaux. C’est aussi ce qui fait le charme de la version française de la série, du moins quand on n’a pas goûté à la version originale.
J’ai découvert Arrested Development par pur hasard, grâce à différents internautes qui vantaient les qualités de cette série humoristique. Et après l’achat et la vision des 3 saisons en DVD enchaînées dans la foulée tellement j’étais devenu accro, je fis un terrible mais évident constat: encore une série extraordinaire passée sous silence commercialement, stoppée par sa production faute de rentabilité. Il faut dire qu’Arrested Development est un O.V.N.I dans l’univers des séries humoristiques, filmé comme un show télé-réalité suivant 24h/24h une famille un peu spéciale. Imaginez une riche famille perdant tout du jour au lendemain à cause des magouilles/abus de biens sociaux du patriarche qui se voit incarcéré. Mais l’un de ses fils (le seul honnête et entreprenant) décide de sauver sa famille et l’entreprise familiale. Sauf que sous le même toit il va devoir faire avec un excentrique frère magicien raté, une sœur “serial shoppeuse” se découvrant écolo et mariée avec un psy au chômage (car raté lui aussi) refoulant une homosexualité très démonstrative, une mère matérialiste et amoureuse du frère jumeau de son mari, etc. Bref une galerie de personnages (j’en oublie plein) tellement déjantée qu’elle en est attachante, mais plus que tout hilarante. Une série qui mise tout sur les relations entre ses personnages, dont le principal (veuf de surcroît) a déjà fort à faire pour rattraper les erreurs quotidiennes de son entourage, faire libérer son père et accepter l’idylle entre son fils et la fille de sa sœur. Du pur délire!
Dexter est une série non conventionnelle que j’ai découvert sur Canal Plus début 2007. Une série audacieuse comme sait si bien les faire Showtime (Weeds, Nurse Jackie, United States of Tara), puisque même si ce n’est plus une nouveauté pour les fans de séries TV de qualité, elle raconte la vie d’un expert médico-légal en traces de sang de la police de Miami, devenant tueur en série méthodique la nuit. Même si Dexter Morgan, notre serial killer “préféré” a pour sa défense de ne tuer que des meurtriers, pédophiles et autres rebuts de la société ayant échappé au système judiciaire, il n’en est pas moins un terrible tueur en série assouvissant de jouissives pulsions meurtrières. La série est l’adaptation du roman “Ce cher Dexter” écrit par Jeff Lindsay, ouvrage servant de base à la première saison, car par la suite les scénaristes de la série improviseront de nouveaux scénarios s’éloignant des autres volumes originaux. Il est vraiment passionnant de vivre au quotidien les difficultés de Dexter à concilier vie de famille, vie professionnelle et vie de tueur en série (qu’il soit proie ou prédateur). Ne nous mentons pas, même si l’histoire est aussi intrigante qu’intéressante, tout le mérite revient aux acteurs talentueux de la série (Michael C. Hall en tête), à sa réalisation exceptionnelle sur le son et son score (écrit par Daniel Licht), à la photo et à la mise en scène fourmillant de cliffhangers addictifs. Les 2 premières saisons furent exceptionnelles d’inventivité, la 3ème très inégale et moins passionnante pour finalement renouer avec une saison 4 exceptionnelle se concluant en apothéose. Pour beaucoup de fans dont je fais partie, la série aurait dû s’arrêter là, mais une intrigante saison 5 a démarré et après 6 épisodes je suis pas mal mitigé sur l’intérêt de cette suite trainant un peu en longueur et se focalisant sur des éléments ou personnages pas vraiment indispensables. Mais bon, laissons-lui une chance vu la qualité de l’actuel ensemble de la série. Si vous aimez les histoires policières, l’humour noir, des histoires malsaines et jamais politiquement correctes, Dexter est fait pour vous.
Frères d’armes (Band of Brothers en version originale) fut diffusée l’été 2002 sur France 2, mais ne pouvant la suivre faute de contretemps je dus investir dans le magnifique coffret DVD métallique. Cependant je n’imaginais pas à quel point le visionnage de cette série allait me bouleverser, autant que la sortie ciné du chef-d’œuvre “Il faut Sauver Le Soldat Ryan”. Logique cela dit puisque les deux réalisations ont pour point commun Tom Hanks et Steven Spielberg, ayant décidé suite au succès international du film d’adapter en mini série l’œuvre de l’historien Stephen E. Ambrose. Band of Brothers fait vivre le spectateur aux côtés des soldats de la section “Easy Company”, de leurs premières classes au parachutage en France, en passant par les Pays Bas, la bataille des Ardennes, la découverte de camps de concentration jusqu’au Nid d’Aigle d’Adolf Hitler. La Easy Company ayant eu la malchance d’être sur tous les fronts du début à la fin de la 2ème Guerre Mondiale, la faute aux grandes qualités et à l’expérience de cette section qui subira pourtant d’importantes pertes humaines. La réalisation est époustouflante, les acteurs exceptionnels créant de suite une complicité et une empathie envers les spectateurs comme rarement je ne l’ai ressenti pour une série TV. Mais cela est réducteur, car les 10 épisodes d’1h constituant Frères d’armes sont d’envergure cinématographique, appuyant tant sur la démesure visuelle et le réalisme de certaines situations que sur la psychologie des personnages. Dernier point, et pas le moindre chaque épisode débute avant le générique par le témoignage poignant (en rapport avec l’histoire de l’épisode) de vétérans de la Easy Company, mais sans révéler leur identité pour ne rien spoiler de la trame scénaristique. Seule la fin du dernier épisode mettra enfin un nom sur le visage de ces survivants témoignant face caméra, un moment vraiment émouvant pour lequel je n’ai pu retenir des larmes à chaque fois qu’ils manifestaient la disparition de leurs Frères d’armes ou la bêtise et les horreurs de la guerre. Une série historique indispensable et d’utilité publique.
Friends est certainement LA série humoristique des années 90, car il y a vraiment eu un avant et un après Friends. Impossible de ne pas avoir de l’empathie, de s’attacher aux 6 personnages principaux de la série perpétuellement confrontés aux aléas de notre vie quotidienne. Tous les thèmes sociaux y ont été abordés durant les 10 saisons et donc les 10 années de diffusion de la série, c’est dire le vide qu’elle a laissé aux fans en se concluant. J’ai découvert Friends vers 1996 ou 1997 un peu comme tout le monde sur France 2 sans vraiment y trouver de l’intérêt, et puis l’un de mes amis suivant (et enregistrant sur magnétoscope) la série en version originale sous-titrée sur Canal Jimmy m’a prêté ses cassettes VHS. Là j’ai redécouvert Friends avec des acteurs extraordinaires, un humour caustique et les rires d’un public enfin synchro avec les blagues des personnages (pas comme en VF). En fait dans la version française, les dialogues furent souvent mal traduits allant jusqu’à carrément modifier les mots comme le sens d’une phrase, un comble. Du coup je me suis acheté chronologiquement les VHS mais en version originale sous-titrée pour tout revendre le jour où les DVD furent disponibles. Beaucoup d’adolescents et jeunes adultes se sont identifiés aux personnages de Friends, passant du rire aux larmes face aux problèmes de cœur, de maternité ou stérilité, de chômage, d’amitié ou de sujets futiles liés à notre vie de tous les jours. Indispensable, mais encore une fois en version originale.
X-Files (au début titré “Aux Frontières Du Réel” en France) fut carrément révolutionnaire pour le petit écran. Une série qui débuta en France sur la chaîne M6 un dimanche soir (vers 19h je crois) de juin 1994, si je suis précis c’est que le lendemain je passais des épreuves pour mon BAC et je me souviens n’avoir parlé que de ce premier épisode en attendant dans le couloir avant mon oral. C’est dire si j’avais pris une claque, une série qui traitait très sérieusement et de manière réaliste une histoire d’ovnis mais avec des moyens très cinématographiques. Cerise sur le gâteau, un bureau s’occupait de toutes les affaires non classées et l’histoire évoquait l’existence d’un complot international censé dissimuler l’impensable “pour le bien” de l’humanité. Une série donc vraiment ambitieuse, déclinée sur 9 saisons inégales car partant parfois sur des sujets paranormaux aussi divers que variés (donc anachroniques par rapport à l’histoire originale) tels que des vampires, loups garous ou fantômes. Mais une série qui restera innovante sur bien des points, dont un film faisant office d’épisode intermédiaire entre les saisons 5 et 6. X-Files sera par la suite souvent copiée mais jamais égalée sur son terrain, encore que, la très bonne série “Fringe” en est peut-être la digne héritière? La vérité est ailleurs…
Lost était obligé de faire partie de ma liste, cela dit je crois qu’il n’y a pas de juste milieu car soit on adore, soit on déteste ou on ignore ce monument du petit écran. Et pour ma part, j’ai commencé par faire partie de la 2ème catégorie puisque ma Lostmania a débuté en décembre 2009, 5 ou 6 mois avant la diffusion de l’ultime saison. Je faisais donc partie de ces rares français à ne pas avoir suivi la série 5 années durant, mais je me suis enchaîné les 5 premières saisons directement en bluray (en fait à la fin de chaque saison je courrais acheter la suivante tant j’étais devenu accro), un rattrapage express en somme. Une série vraiment couillue, universelle de part ses protagonistes originaires des quatre coins du monde (et parlant dans leur langue native sous-titrée), mélangeant religion, mécanique quantique, univers parallèles… et soap. Elle a beau ne pas être exempte de défauts, elle est toute excusée car sur plus de 100 épisodes, leur scénario est souvent magistralement pensé, développant une multitude de psychologies de personnages devant faire des choix, et liant étroitement toutes les vies de ces protagonistes. Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est justement les choix de ces personnages prenant des décisions pas politiquement correctes pour une série de prime-time comme des meurtres et/ou ou tentatives de meurtres (d’adulte comme d’enfant) motivés par des pulsions, la vengeance,ou la conviction de changer le futur. Un bref aperçu de la richesse et des très nombreux thèmes développés dans les scripts de la série, et de l’ingéniosité de la narration évoluant/changeant au fur et à mesure des saisons. J’allais presque oublier de vous faire l’apologie de la magnifique musique de Michael Giacchino et des excellents acteurs de la série (auxquels le doublage français ne rend pas vraiment honneur, une fois de plus). Mais après la diffusion de la 6ème et dernière saison qui était attendue au tournant pour son lot de réponses, il est évident que le plus important est la force de cette série à avoir rassembler autant de gens (même une communauté internationale) à discuter de la série et échafauder des théories, à tenir en haleine autant de téléspectateurs sans pour autant les tromper sur la marchandise. Lost fut une vraie révolution, et je vous conseille chaudement de revisionner l’intégralité de la série pour constater l’incroyable cohérence scénaristique dont font preuve les 6 saisons.
Ouf, merci de m’avoir lu jusqu’au bout, d’autant plus que ce billet risque de subir des mises à jour concernant l’ajout de séries que j’aurais oublié ou découvert entre temps. En espérant que cet article vous aura peut-être convaincu de découvrir l’une des séries chroniquées. A suivre…