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Carpenter Brut: EP I / EP II

By neocalimero, 8 août 2014 20:04

ban-a écouter d'urgence

Il y a des jours comme ça où l’on ne s’attend pas à faire une aussi bonne découverte, tellement bonne que depuis elle m’accompagne en fond sonore quotidiennement. Ubisoft via son compte Twitter balance sur ma timeline le nouveau trailer du jeu The Crew, un jeu de course de voitures communautaire qui ne m’avait pas du tout intéressé lors de sa première annonce lors de l’E3 2013. Je lance la vidéo et bizarrement le trailer retient mon attention contrairement à celui de juin 2013, un je ne sais quoi d’hypnotique me fait rester jusqu’à la fin de la bande annonce, et même la visionner une deuxième fois jusqu’à ce que je comprenne: la musique choisie pour le trailer n’est autre que “Le Perv” de Carpenter Brut.


Sans perdre de temps je “googlise” Carpenter Brut pour tomber sur son site officiel/bandcamp qui à ma grande surprise propose l’écoute intégrale de ses deux EP, une heure plus tard j’étais passé à la caisse sur l’iTunes Store (la version CD des EP étant malheureusement épuisée). Que les choses soient claires, ma culture musicale du genre reste limitée aux artistes électro déjà médiatisés (Justice, Kavinsky, Wolfgang Gartner, etc. ) connus du commun des mortels adhérant ou non à cette scène musicale. Mais quand les sonorités de Carpenter Brut transpirent un amour immodéré d’une certaine vision des années 80 (parfois idéalisées) fortement imprégnées par le cinéma de Big John Carpenter, Dario Argento, au Giallo et autres genres chers à Mad Movies, je ne peux qu’adhérer. Forcément, j’ai voulu en savoir plus sur le ou les artistes se cachant derrière ma nouvelle idole électro, mais le mystère entretenu par Carpenter Brut sur Internet est impressionnant d’efficacité. Aucune information officielle, seul le recoupement de quelques rares articles de blog éparpillés sur la toile me permet de croire que Carpenter Brut n’est qu’une seule et même personne, française de surcroît, mais quid de son âge, de son identité, de son parcours, de ses influences… On frôle la légende urbaine, mais ce dont on est sûr, c’est sa parfaite maîtrise de  mélodies mêlant synthétiseurs, riffs électriques et beats endiablés perpétuellement ancrés dans une ambiance fantastique. A l’écoute de ces deux EP il suffit de fermer les yeux pour se remémorer les meilleures images de Prince of Darkness, Big Trouble in Little China, They Live… C’est dire à quel point la musique de Carpenter Brut est cinématographique, chaque morceau racontant une histoire à part entière (initiée par le titre du track), et chaque EP réunissant 6 morceaux dans un tout cohérent, bien plus en tout cas que ne peut l’être le pourtant sympathique Out Run de Kavinsky.

Les deux EP sortis respectivement le 23 décembre 2012 et le 20 septembre 2013

Le premier EP, affichant un magnifique artwork inspiré (que valideraient certainement Rob Zombie ou Ti West) laisse presque croire à un album de black metal avec son église isolée, enneigée, arborant une croix inversée ne laissant aucun doute sur les coutumes locales. Mais il n’en est rien, le morceau “Escape From Midwitch Valley” rend hommage (ou en tout cas me fait tout de suite penser) à Argento et au groupe Goblin. S’enchaîneront par la suite ambiances tantôt transalpines, tantôt américaines entre dancefloor satanique, thème type du héros ricain badass ou invasion de créatures revenant sur terre faute de place en enfer. “Le Perv” clôturera magistralement l’EP avec une montée en puissance dans la deuxième partie du morceau (ma préférée à partir de 2:24), un crescendo ne laissant aucune lueur d’espoir, à l’image de la majorité des fins réalisées par John Carpenter ou Dario Argento. Silver Strain a d’ailleurs intelligemment mis “Le Perv” en images en montant une vidéo (faisant office de clip officiel) à partir de scènes du film Murder-Rock: Dancing Death (1984), sorte de tribute à son réalisateur Lucio Fulci et aux legwarmers.


Le deuxième EP quant à lui, bien qu’encore plus maîtrisé reste parfaitement cohérent et dans la continuité du précédent (je les écoute d’ailleurs tous les deux en boucle comme un seul et unique album). Il commence par un tubesque “Roller Mobster” qui s’enchaîne sans prévenir personne avec un non moins réussi “Meet Matt Stryker”, un Matt Stryker que j’imagine interprété par Kurt Russel roulant à toutes berzingues au volant d’une Corvette Sting Ray (j’avoue la référence non dissimulée à Mike Post). S’ensuit l’envoutant “Obituary” que Silver Strain a parfaitement mis en image via ce clip (cependant déconseillé aux plus jeunes) en criant son amour pour Takashi Ishii. Mais tout cela n’était qu’un amuse-gueule avant l’arme de destruction massive qu’est “Looking for Tracy Tzu”, LE morceau qui méritait sa place tant dans tous les dancefloors de l’hexagone que dans le soundtrack du Drive de monsieur Nicolas Winding Refn. Un morceau tellement puissant que pour annoncer la sortie de l’EP II, Carpenter Brut sollicita les services des Deka Brothers qui réalisèrent un teaser tout simplement génial utilisant (et magnifiant) “Looking for Tracy Tzu”. Mieux que les mots, lancez la vidéo ci-dessous…


L’EP II se concluera magistralement avec le très rythmé “SexKiller On The Loose” (que j’utilise en boucle pour maintenir la cadence de mes 10km de footing, c’est dire…Wink et sur un “Hang’Em All” faisant parfaitement office de final, dont certaines mélodies à partir de 3:30 m’ont évoqué du très bon Michiru Yamane aux sonorités Castlevania-esques. Bref, deux EP dont le principal défaut est d’être trop beaucoup trop courts, et teasant un troisième opus qui se fait désirer. Tellement, qu’un inespéré teaser l’annonçant pour décembre 2014 est visible depuis peu…


Vous l’aurez compris, Carpenter Brut, c’est de la bombe, Carpenter Brut c’est ma came depuis 5 mois sans aucune modération et Carpenter Brut, c’est un artiste qui mériterait d’être autrement plus connu et médiatisé tant pour nous pondre des triple albums qui n’en finiraient plus mais surtout pour que son incroyable talent soit reconnu. Mais là c’est une autre histoire…

Guide: Castlevania – The Dracula X Chronicles (PlayStation Portable)

By neocalimero, 18 février 2011 17:35

ban-lectures

Cela faisait un petit moment que je cherchais le guide officiel du jeu “Castlevania: The Dracula X Chronicles” sorti sur PlayStation Portable en 2008. Pour rappel, ce jeu était un remake en 2.5D de l’épisode “Akumajō Dracula X: Chi no Rondo” sorti sur PC Engine en 1993, mais également une compilation puisqu’il était possible de débloquer la version originale “Chi no Rondo” et l’excellent “Symphony of the Night” sorti en 1997 sur PlayStation.

Le guide officiel japonais, les éditions française et américaine dédicacée par Koji Igarashi

Ce jeu PSP indispensable pour tout fan de la série Castlevania (puisqu’il rassemble 2 des meilleurs titres de la saga) bénéficie en plus d’une traduction française intégrale, ce qui n’était pas le cas même sur la version PAL d’époque de Symphony of the Night (en anglais). Bref, je ne reviendrai pas sur ce jeu pour lequel j’avais déjà manifesté mon amour intérêt dans un billet où je chroniquais également la dédicace de Koji Igarashi (producteur du jeu) que j’avais récupéré.

Sommaire du guide, plans et artworks du remake par Ayami Kojima

Ce guide bien qu’en japonais peut-être intéressant même pour les fans du jeu non japonisants parce qu’il affiche de nombreuses photos, plans et illustrations utiles. Le remake prend la plus grosse partie de l’ouvrage, décrivant l’histoire, présentant tous les protagonistes sur de nombreuses pages via de somptueux artworks d’Ayami Kojima ainsi que chaque stage du jeu par des plans détaillés. Les photos sont nombreuses, et les astuces et autres bonus cachés bien expliqués.

Sections rétrospective de la série, jaquettes originales et comparatifs remake/original

Deux autres parties seront respectivement consacrées à “Symphony of the Night” et à la version originale “Akumajō Dracula X: Chi no Rondo”, sans jamais être avares en informations (pour le jeu SOTN, sur de nombreuses pages chaque personnage du jeu et item voit toutes ses caractéristiques affichées et illustrées). Le guide propose ensuite diverses sections comme un chronologie détaillée de tous les épisodes de la série Castlevania/Akumajo, une rétrospective des jaquettes et artworks des notices originales des versions de “Rondo of Blood” sur PC Engine et Super Famicom, des comparatifs entre le remake et la version originale (cinématiques et ingame), interview de Koji Igarashi, Soundtracks, etc.

Dédicace de Koji Igarashi sur la version américaine du jeu

Vous l’aurez compris, le guide est très complet et fait même office d’artbook puisqu’il propose pour chaque section destinée à un des jeux de la compilation, de nombreuses pages d’illustrations d’Ayami Kojima (dont celles du remake et de Symphony of the Night). En bonus, la fin de l’ouvrage dissimule un poster dé-pliable détaillant recto/verso la carte des 2 châteaux du jeu “Symphony of the Night”. Si Castlevania: the Dracula X Chronicles est votre jeu de chevet, ce guide est obligatoire. Wink

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