Posts tagged: Jerry Goldsmith

Promis c’est ma dernière folie…

By neocalimero, 10 août 2010 16:56

ban-3615-my-life

Voila, c’est fait, j’ai passé commande dans le magasin d’instruments de musique près de chez moi. J’écumais depuis quelques temps toutes les annonces de particuliers de mon département mais avec toujours l’appréhension d’avoir une chance sur deux de me faire avoir à plus ou moins long terme. Je suis finalement naturellement revenu vers les professionnels de vente d’instruments de musique (qui me proposent de surcroît 5 ans de garantie), pour opter pour ce magnifique piano droit Yamaha modèle U3.

Un instrument de musique (mais aussi un superbe objet) qui me faisait de l’œil depuis pas mal d’années, désirant (en tant que cinéphile mélomane) interpréter et plus seulement écouter mes compositeurs préférés: Ennio Morricone, Basil Poledouris, Alan Silvestri, Hans Zimmer, Jerry Goldsmith, John Williams, Gabriel Yared, John Powell, Joe Hisaishi, etc. Mais mes goûts musicaux ne se limitant pas qu’au cinéma, j’ai hâte de suer sang et eau à travailler sur des partitions d’Elton John, Ray Charles ou même… Nobuo Uematsu, Yasuhiko Fukuda, Yuzo Koshiro, Taro Iwashiro, Tomohito Nishiura ou encore Noriyuki Iwadare, les jeux vidéo n’étant pas en reste. Bref, un rêve de plus qui se réalise, et que serait la vie sans l’accomplissement de certains de ses rêves?

John Rambo

By neocalimero, 14 juin 2010 18:35

ban-cinephage

Suite au magnifique et inattendu “Rocky Balboa”, les premières news sur le projet de réalisation de ce 4ème épisode me firent sauter de joie jusqu’à ce que le premier trailer tombe sur la toile, enchaînant des scènes d’action plus gore les unes que les autres dans des plans nerveux mais dignes d’un téléfilm Z friqué. Mais étant un réel fan du premier “Rambo: First Blood” (et pas des 2 actionners inutiles qui l’ont suivi), j’ai réussi à me convaincre que ces vidéos ne pouvaient refléter le montage final du film, et aller voir John Rambo reprendre son éternelle arme blanche dans le cinoche le plus proche de chez moi. Je ne vous ferai pas languir plus longtemps…

Le film débute de suite avec de véritables images d’archives du génocide birman, des vidéos horribles qui annoncent immédiatement la couleur, et elle sera rouge sang. Dans la salle où je suis, un père de famille tente de faire sortir ses jeunes enfants en leur cachant les yeux, réalisant l’énorme bêtise qu’il a eu en voulant se faire plaisir. Retour au film: des militaires birmans font descendre d’un camion des prisonniers pour parier sur leur vie en les faisant courir dans un champ de mine. Bien évidemment, de cette loterie macabre il n’y aura aucun survivant, et le spectateur prisonnier depuis le début du film du malaise occasionné par cette accumulation de scènes barbares ne trouvera de répit qu’à l’arrivée du générique et du magnifique thème musical à la guitare de Rambo. Cette accalmie est salvatrice et nous fait découvrir ce qu’est devenu John Rambo, autrefois machine de guerre devenue par la force d’un choses un personnage blasé, vêtu de haillons, tentant de renier ce pour quoi il a été entraîné et terré en Thaïlande en vivant de la vente de serpents venimeux.

Sylvester Stallone ne cesse de nous surprendre, tant comme acteur que comme réalisateur. Le film est inondé de scènes insoutenables (l’attaque du village du début du film essouffle le spectateur par son réalisme et sa cruauté), mais filmées de main de maître car incroyablement lisibles sans jamais prendre le parti facile de la caméra sur l’épaule (genre reportage de guerre). Mais ce qui surprend le plus, et demeure du jamais vu c’est la mise en image assumée d’exécution en gros plans de femmes et d’enfants, beaucoup plus choquante que les innombrables mutilations et explosions de corps en tout genre parsemant le film. Véritable plaidoyer contre la guerre, Stallone (le réalisateur) est sans concession cherchant à créer le malaise, la répulsion voire le dégoût.

Et à travers son personnage principal, Stallone réussit à développer une psychologie toute en profondeur, magnifiquement jouée car toute en nuance. Rambo parle rarement, mais quand il ouvre la bouche il fait mouche, rappelant aux missionnaires qu’ils feraient mieux de rentrer chez eux, car ils ne pourront jamais changer la guerre, c’est immuable. Stallone nous prouve une fois encore quel incroyable acteur il peut être, aux antipodes de nombreux nanars qu’il a tourné dans les années 90 (exception faite de “Copland” ), assumant complètement son personnage qui avoue n’avoir jamais tué pour son pays, mais d’avoir tué pour assouvir ses pulsions. Les silences de John Rambo valent toutes les répliques du monde tant le regard de Stallone et les expressions de son visage en disent long avec justesse et retenue.

Les scènes homériques s’enchaîneront tout le long du film, emportées par la musique du “jeune” Brian Tyler possédé, envouté par les scores originaux de Jerry Goldsmith dont il lui rendra magnifiquement hommage sans cependant jamais dépasser le maître. Tantôt pleine d’émotion, tantôt martiale au possible, Brian Tyler a su composer une putain de musique en parfaite adéquation avec le film qu l’a inspiré, car il n’y a pas erreur sur la marchandise, John Rambo est un putain de film de guerre comme on en a rarement vu. Un pur marathon de violence, vous jetant en pleine face la réalité de la guerre tout en vous posant la question : l’homme peut-il changer et changer les choses? la réponse est dans les derniers plans du film.

Un film à voir sur grand écran, un film indispensable dans votre vidéothèque qui démontre que Sylvester Stallone est un réalisateur/acteur sur lequel il va falloir compter ces prochaines années car sa reconversion est parfaitement réussie. A noter si vous ne l’auriez pas compris à travers ce billet que ce film aurait mérité selon moi une interdiction -16 ans, donc épargnez à votre petit frère de 12 ans féru de films d’action 1h30 d’exécutions, viols et autres exactions parfois pédophiles, vous lui rendrez service.

Cette critique a déjà été publiée le 10 février 2008 sur mon ancien blog sur lequel j’ai été assez productif en écrivant 826 articles. Comme rien ne se perd, régulièrement je reprendrai certains de mes vieux billets pour leur donner une seconde chance sur glouton barjot, parfois en les améliorant ou en les ré-actualisant. Wink

Panorama Theme by Themocracy