La semaine a été très longue, longue dans le sens où chaque jour je pensais avoir le temps de mettre à jour mon blog, mais non… Le temps m’a manqué, même pour m’essayer au très attendu L.A. Noire. Je crois que c’est super cliché, mais il faut bien l’avouer, dimanche 22 Mai 2011 en bon provincial je suis monté à la capitale (non sans mal) plus que jamais déterminé à assister à un concert d’une rareté sans équivalent dans l’hexagone. Un concert exceptionnel pour les mélomanes également sensibles au média jeu vidéo, car pour cette occasion Wayô Records et Monomusik (site officiel de Masashi Hamauzu) avaient organisé 2 concerts dans l’auditorium de la Cité Internationale des Arts consacrés à l’œuvre de Monsieur Masashi Hamauzu.
Mina et Masashi Hamauzu en pleine séance de dédicaces, accompagnés de Jonathan Khersis (traducteur et surtout un des organisateurs de l'évènement)
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, Masashi Hamauzu est le papa des compositions musicales de jeux aussi illustres que SaGa Frontier 2, Tobal, Unlimited Saga, Final Fantasy X ou encore Final Fantasy XIII. Et pour cette occasion il est venu accompagné de Mina (qui collabora avec lui sur plusieurs chansons du jeu Final Fantasy XIII) et avec qui il concrétisa en 2011 l’album IMUERAT qui lança la carrière solo de Mina (à l’origine fondatrice du groupe Ainu Rebels).
La charmante Mina
L’auditorium de la Cité Internationale des Arts ne pouvant accueillir qu’une centaine de personnes, les places de concert se sont vendues extrêmement rapidement (en moins de 10 minutes à ce que j’ai entendu dire), je ne remercierai donc jamais assez Gameblog.fr et Julien Chièze de m’avoir fait gagner une place pour l’évènement. Dès midi, j’ai pu apercevoir dans la cour de la Cité Internationale des Arts de petits groupes de fans attendre devant l’entrée du bâtiment et même y déjeuner pour être sûrs d’avoir une bonne place dans l’auditorium… ou tenter de rencontrer leur idole avant le concert.
Hironobu Sakaguchi et Florent Gorges (Omake Books) qui travaille ponctuellement pour Mistwalker et traduit officiellement en français le twitter de M. Sakaguchi/Mistwalker)
Et puis après avoir vu sortir Mina et Monsieur Hamauzu (certainement partis déjeuner), je me suis rapproché d’un petit groupe de personnes pour faire connaissance et surtout me sentir moins seul. C’était ça ou je restais dans le parc d’enfants juste à côté de la Cité Internationale des Arts, au risque de passer pour un pédophile. Malgré des premiers pas hasardeux, j’ai eu la chance de tomber sur des membres de la communauté “Square Music“, personnages vraiment sympathiques et passionnés qui ont su me mettre à l’aise et avec qui j’ai finalement déjeuné. Et puis vers 13H45 les portes de la Cité Internationale des Arts se sont ouvertes.
Masashi Hamauzu remerciant chaleureusement Johan Veron à la fin du concert
Malgré un léger retard lié semble-t’il a des répétitions plus longues que prévu, j’ai eu le temps de discuter dans la file d’attente et de faire de jolies rencontres comme celles de Florent Gorges, Saga et keuchtof (qui avait également gagné une place via Gameblog et avait emmené pour un de ses amis plein de jeux à dédicacer ainsi qu’une PlayStation 3 FFXIII ). L’occasion d’apprendre également que Hironobu Sakaguchi (entre autre créateur de la franchise Final Fantasy) qui était en vacances à Paris ces derniers jours allait nous faire l’honneur (et la surprise) de sa présence pendant le concert.
Mina, Yuka Fujii, Johan Veron, Jean-Vianney Zenati, Seok-Woo Yoon et Masashi Hamauzu
Puis la séance de dédicaces initialement prévue avant le concert a pu débuter, se déroulant paisiblement malgré la centaine de personnes désireuses de rencontrer Mina et Masashi Hamauzu. Ces derniers étaient accompagnés de Jonathan Khersis, un des organisateurs du concert et traducteur de ses prestigieux invités. Chose compréhensible, chaque personne n’avait droit qu’à une seule dédicace, difficile de choisir le support quand comme moi, on avait ramené boîtes de jeux et albums CD. J’ai finalement opté sans aucun regret pour le soundtrack de Final Fantasy XIII.
Les artistes saluent un public aux anges, juste avant que M. Hamauzu nous fasse en personne un rappel au piano
La séance de dédicaces terminée, tout le monde s’est installé dans l’auditorium et j’eus la chance de me trouver par pur hasard au premier rang dans le dos banc du pianiste. Je ne pouvais pas rêver mieux pour avoir une vue imprenable sur le clavier du piano à queue. De ma place j’ai pu apercevoir Julien Chièze s’installer tout au fond de la salle, ainsi qu’à quelques mètres de moi Hironobu Sakaguchi et sa compagne, Florent Gorges et bien évidemment Mina et Masashi Hamauzu qui furent appelés sur scène par Jonathan Khersis. S’en suivit une bonne demi-heure de questions-réponses avec le public, Jonathan s’improvisant traducteur franco-japonais.
Mina, Yuka Fujii, Johan Veron, Jean-Vianney Zenati, Seok-Woo Yoon et Masashi Hamauzu
Quelques consignes furent données concernant l’extinction des téléphones portables et l’interdiction de filmer ou prendre des photos pendant le concert, puis l’évènement tant attendu commença. Et là ce fut du pur bonheur, Yuka Fujii commença par interpréter seule des arrangements de Final Fantasy X (Besaid, Assault) & XIII (Reminiscence – Sulyya Springs, Lightning’s Theme / Blinded by Light). De ma place je pouvais apprécier son jeu passionné et l’incroyable dextérité de ses doigts qui virevoltaient sur le clavier. Puis elle enchaîna (toujours en solo) avec 5 morceaux issus du jeu Saga Frontier 2 (γ 1, γ 2, γ+ 1, γ+ 2, γ+ 3) pour finalement accueillir sur scène le violoncelliste Seok-Woo Yoon et le groupe Yume Duo (qui rassemble le violoniste Johan Veron et le pianiste Jean-Vianney Zenati). Tous ensembles ils interprétèrent en exclusivité mondiale 4 nouvelles compositions de Masashi Hamauzu (Etd 5, T_Comp 1, Blank, Frenzy under Pressure), pour finalement jouer quelques morceaux de Final Fantasy X (Besaid) & XIII (The Promise, Vanille’s Theme) somptueusement arrangés pour être interprétés au piano à 4 mains. Magique.
Hironobu Sakaguchi et Masashi Hamauzu posant pour le plus grand bonheur des fans
Et puis pour conclure en apothéose, Mina nous a fait une longue démonstration pédagogique de Mukkuri et de Tonkori, instruments traditionnels issus de la culture des Aïnous (peuple autochtone du nord du Japon et de l’île Sakhaline longtemps mal vu par la société japonaise). Mina a toujours milité pour défendre la culture Aïnou contre les préjugés sur leur peuple, engagée par ses origines (puisque son père est Aïnou et sa mère japonaise) et sur le projet d’album IMERUAT concrétisé par la collaboration de M. Hamauzu intéressé par cette culture. Il s’installera d’ailleurs enfin au piano pour interpréter avec Mina, Johan Veron et Seok-Woo Yoon 2 morceaux de l’album IMERUAT (Cirotto, Imeruat). Tous les artistes du concert se rassemblèrent pour saluer le public en transe, puis Jonathan Khersis intervint pour nous expliquer que M. Hamauzu était avant tout compositeur et qu’il préférait voir des artistes interpréter ses compositions mais qu’il était prêt à vaincre sa timidité et venir jouer un dernier morceau sur scène. Le public ne se fit pas prier et l’acclama comme jamais. Il revint sur scène pour le rappel jouer le morceau “β1″ issu de Saga Frontier 2.
Monsieur Masashi Hamauzu et... moi. Non il n'est pas petit, je suis juste très grand!
Voilà, c’était bel et bien fini, enfin pas complètement puisque tous les artistes du concert sont restés disponibles dans le hall de l’auditorium pour discuter avec le public, se laisser prendre en photos et à nouveau jouer le jeu des dédicaces. C’était irréaliste de voir M. Hamauzu et H. Sakaguchi aussi accessibles, disponibles et souriants, peut-être grâce à la passion communicative et respectueuse du public qui s’était déplacé pour l’évènement. Du coup j’ai pu prendre quelques photos de plus (et même poser avec le Maître) pour finalement quitter la Cité Internationale des Arts en compagnie de keuchtof… et tomber sur Julien Chièze. Là encore, on a entamé une passionnante discussion d’une bonne heure qu’il a fallu que j’écourte car j’avais un train à prendre à Montparnasse. Julien Chièze est un mec extra, le genre de type avec qui tu discutes comme si tu le connaissais depuis 20 ans. Son capital sympathie est à l’image de sa décontraction, répondant sans langue de bois à certaines de mes questions à la fois personnelles mais aussi sur la situation de Gameblog.fr.
Julien Chièze (à droite bien sûr) et puis mes 1,92m de geek
Après quelques photos en compagnie de Julien Chièze, j’ai pris le métro avec keuchtof et un membre du forum “Square Music” (dont j’ai malheureusement oublié le nom… qu’il se manifeste s’il me lit) passionné tout comme moi de Dream Theater. J’ai finalement pris mon train, fatigué mais heureux grâce à cette journée inoubliable, écoutant entre 2 stations les albums d’Hamauzu dans mon iPhone et découvrant (entre autre) dans ma 3DS le Mii de Florent Gorges… ma console n’avait jamais autant “streetpassé”.
Remerciements: Shiriu, Saga, Anubis, CK9, Damien (Uranion), bref la communauté “Square Music“, keuchtof, Jonathan Khersis, Julien Chièze (Gameblog.fr), Florent Gorges (Omake Books), Wayô Records, Mina, Masashi Hamauzu, Hironobu Sakaguchi, Yuka Fujii, Johan Veron & Jean-Vianney Zenati (Yume Duo), Seok-Woo Yoon, le ragondin qui a explosé l’avant de ma voiture vers minuit le soir où je suis rentré… et puis ma merveilleuse femme que j’ai du lâchement abandonner à la maison toute cette journée pour assouvir ma passion de gamer mélomane.
Quelques liens:
Share on Facebook