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Le point Full Set

By neocalimero, 18 mai 2013 23:37

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Il est temps pour moi de faire un point sur ma collection car après quelques années d’investigation je viens de finir de rassembler la totalité des jeux PC Engine au format HuCard, dans le jargon des collectioneurs de jeux vidéo on appelle “full set” l’ensemble des jeux d’une machine. Bien sûr, ma passion et ma collection ne se limitent pas aux ludothèques décrites dans les 4 full sets évoqués ci-dessous, mais ayant passé une nouvelle étape dans ma collectionite aigüe, j’avais besoin de partager brièvement avec vous la raison de cette improbable quête pour ces 4 consoles mythiques.

SNK Neo Geo CD: Version “low cost” des systèmes Neo Geo MVS (dédié au marché arcade) et Neo Geo AES (version domestique) remplaçant le support cartouche par le CD-rom. La ludothèque Neo Geo cartouche si indécemment onéreuse devenait enfin financièrement accessible grâce au support CD, mais en contrepartie l’instantanéité du temps d’accès des données sur PCB fut remplacée par d’interminables temps de chargement, la faute à la vitesse x1 du lecteur CD-rom choisi pour la Neo Geo CD. Il faudra attendre une 3ème version de la console commercialisée sous le nom “Neo Geo CDZ” pour légèrement améliorer les temps d’accès via un CD-rom x2. Mais ces défauts ne m’ont jamais empêché d’apprécier cette machine à sa juste valeur, me permettant à l’époque de sa commercialisation d’avoir accès à moindre coût à une ludothèque arcade démentielle (et à la maison). Là encore, le full set japonais de la Neo Geo CD était une évidence pour moi car il incluait des titres inédits pour les marchés occidentaux, pour un total d’un peu plus de 100 titres complets ou neufs (incluant éditions limitées et quelques homebrews: Last Hope, Bang 2 Busters, Treasure of The Caribbean).

SEGA Mega CD: Accessoire complémentaire (ou add-on) à la Mega Drive lui apportant un lecteur CD-rom et stockant les jeux non plus sur cartouche mais sur support CD. En toute objectivité, le Mega CD fut surtout un fantasme, une machine pleine de promesses technologiques rarement atteintes (surtout en terme de vidéo) censées contrecarrer la victorieuse Super Nintendo et son soit-disant “obsolète” support cartouche. Mais son look ravageur dans sa version Mega CD1 japonais (et je ne parle même pas de la Wonder Mega RG-M1), ses musiques en qualité CD et sa convaincante ludothèque bien qu’inégale ont eu rapidement raison de moi. Il faut dire que j’ai toujours été fan de SEGA et de la Mega Drive, à ce niveau là l’objectivité n’est plus de circonstance. Pour ce support j’ai opté pour la réalisation du full set en version japonaise, tous les titres en ma possession sont soit complets avec leur spins card/obi, soit neufs sous cellophane pour un total théorique (sans compter les doublons) de 115 jeux.

NEC Supergrafx: C’est une évolution légèrement plus puissante de la PC Engine acceptant des jeux spécifiques à cette console au format HuCard mais également toute la ludothèque PC Engine (l’inverse n’est pas possible). Son full set n’a pas été trop difficile à réaliser car suite à l’échec commercial de la console seulement 5 titres exclusifs à la Supergrafx ont été commercialisés. Cependant les cotations de titres tels que 1941: Counter Attack, Aldynes et Daimakaimura n’ont cessé de monter ces dernières années en faisant des jeux moins accessibles financièrement, surtout que je possède les 5 jeux tant en exemplaires ouverts que neufs toujours sous cellophane.

NEC PC Engine: C’est la console des superlatifs, un look génial au design avant-gardiste car la console est minuscule et à l’image de l’innovant support de stockage des jeux (le format HuCard, fine cartouche visuellement proche d’une carte de visite), les boîtiers des jeux (au format des boîtes de CD Audio peu répandus à cette époque) incroyablement tendance associés à de somptueuses jaquettes très japonaises (voire manga), une ludothèque extraordinaire incluant de très bonnes adaptations de titres Arcade, etc. Je pourrais vous faire l’éloge de la PC Engine pendant des heures. C’est aussi le souvenir d’une époque où la console était évoquée dans les magazines Tilt, Player One ou encore l’encart console de Joystick, époque où je lisais minimum 10 fois chaque article consacré à la petite console de NEC, décortiquait chaque photo de jeu… à défaut de posséder l’inaccessible machine. Bref, aujourd’hui ce temps est révolu, la boucle est bouclée et mon rêve est exaucé puisque j’ai réussi à rassembler le full set des presque 300 titres, sans compter les différentes versions, spéciales, samples, non commerciales ou même les 15 jeux exclusifs au marché américain.

Un petit cliché Instagram pris alors qu'il me manquait encore 13 titres

Je continue progressivement de recentrer ma collection, je me suis séparé de tous mes titres SEGA Master System, Intellivision, Atari 2600, bientôt Neo Geo AES, etc. Je m’évertue à conserver d’autres ludothèques rétrogaming chères à mon coeur de joueur (console et arcade), mais parfois il faut faire des choix car le manque de place se fait sentir, d’autant qu’elles doivent cohabiter avec les dernières générations de consoles portables et de salon. Prochaine étape: progressivement compléter ma collection Mega Drive sans chercher spécialement à accomplir le full set, mais qui sait… Wink

Gold HuCard: All Stars Power League (1988)

By neocalimero, 21 août 2011 19:33

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Mercredi dernier j’ai reçu un tout petit colis d’Espagne, contenant quelque chose de mondialement convoité par nombre de collectionneurs fans de rétrogaming et de PC Engine. Cela dit, pas de suspense puisque le titre de ce billet affiche sans mystère “Gold HuCard: All Stars Power League”. Sauf que pour les quelques lecteurs qui viendraient de se perdre sur mon blog et qui ne sauraient pas à quoi ce titre ferait allusion, un petit rappel s’impose.

La PC Engine de NEC

En 1987, les sociétés NEC Corporation et Hudson Group commercialisèrent sur le sol japonais une magnifique petite (par la taille) console 8bits prénommée PC Engine. Cette machine et sa formidable ludothèque technologiquement en avance sur la concurrence du moment (Nintendo Famicom et SEGA Master System) eurent l’idée originale d’utiliser pour leur jeux un support de stockage appelé HuCard (développé par Hudson), s’apparentant physiquement à une carte de crédit pour les dimensions mais légèrement plus épaisse. A ce moment les jeux des consoles concurrentes utilisaient de grosse cartouches commercialisées dans des boîtes (en carton ou plastique) tout aussi grosses, mais la PC Engine encore une fois avant-gardiste distribua ses HuCards conditionnées dans des boîtiers CD.

200 exemplaires dans le monde, et j’en possède enfin un…

La ludothèque de la PC Engine fut une vraie réussite, tant pour les excellentes adaptations de jeux d’arcade (Vigilante, R-Type, Ghouls’n Ghosts), pour ses shoot’em up/shmup anthologiques faisant encore référence aujourd’hui (Super Star Soldier, Dragon Saber, PC Denjin, Soldier Blade) et de nombreuses licences de très bons titres conçus initialement pour cette console (PC Kid 2, Devil Crash, Jackie Chan, Super Longnosed Goblin).

Bizarrement la HuCard affiche l’abeille du logo Hudson Soft mais pas la jaquette du jeu Power League

Mais pour revenir au sujet principal de ce billet orienté vers la “Gold HuCard: All Stars Power League”, il me faut maintenant vous parler des “Caravan Stage HuCards”. Je ne cherche pas à vous embrouiller mais cette partie du billet est indispensable pour la bonne compréhension de la suite. Wink

Avant de participer à la conception de la PC engine, Hudson concevait des jeux pour d’autres consoles comme la Nintendo Famicom (version japonaise de la NES). Hudson Soft en collaboration avec différents magazines avait pris l’habitude de créer de mi-juillet à mi-août des manifestations appelées “Caravan” durant lesquelles des camions traversaient le Japon et s’arrêtaient pour organiser des concours sur des jeux de la société. Ces évènement très médiatisés (et faisant la promotion du catalogue de titres Hudson) permettaient aux gagnants qui faisaient les meilleurs scores de remporter de nombreux cadeaux parmi lesquels, des versions exclusives des jeux utilisés durant ces concours. Ces versions de jeu conçues uniquement pour les concours proposaient généralement un seul niveau du jeu original mais décliné dans un mode limité à 2 ou 5 minutes dans lequel il fallait faire le maximum de points.

Jaquette et captures d’écran du jeu Power League

Maintenant que vous avez tout compris, je peux enfin vous dire que la “Gold HuCard: All Stars Power League” fut le gros lot à remporter l’été 1988 lors de la première tournée “Caravan” dédiée à la PC Engine après sa commercialisation (les “Caravan” des années précédentes étant sur Nintendo Famicom). Pour cette occasion, 200 exemplaires de cette HuCard furent fabriqués mais seulement 100 pièces furent remises aux gagnants des “Caravan” par le magazine pour enfants Corocoro Comic, sponsor de l’évènement (les 100 autres ayant été offertes par tirage au sort lors de l’émission Sakidori PC Asobinetsu).

Le jeu utilisé pour le concours fut Power League, jeu de Baseball sorti le 24 juin 1988 mais dans une version spéciale “Caravan” ne proposant qu’un match et 2 équipes non disponibles dans la version commerciale (Cece & Papa). Chose surprenante, jusqu’à cet été 1988, les concours des “Caravan” des années précédentes (sur Nintendo Famicom) se faisaient sur des shoot’em up/shmup du style Star Soldier, mais Hudson remettra ce genre de jeux à l’honneur les années suivantes avec Gunhed, Final Soldier et Soldier Blade. A noter que la “Gold HuCard: All Stars Power League” fut offerte avec un sleeve (pochette) marqué par le logo d’Hudson Soft et que cette HuCARD possède (comme tous les titres sortis jusqu’au milieu de l’année 1990) un numéro de référence propre gravé dans son dos donnant des informations sur sa date de fabrication: A81129 (29 novembre 1988).

Voila, autant vous dire que je ne suis pas peu fier de posséder cette HuCard car c’est une des plus recherchées par les collectionneurs et il faut faire preuve de beaucoup de chance pour en croiser un exemplaire mis en vente (et de surcroît posséder à ce moment là les ressources financières pour en faire l’acquisition). Cette pièce rare va finir encadrée comme les 6 autres HuCards “not for sale” offertes lors de manifestations telles que “Caravan”, “Super Caravan” ou autres circonstances particulières. Il ne me reste plus qu’à trouver un Darius Alpha et un Yokai Dochuki Gold pour clôturer fièrement ma collection de HuCards collector. Grin

Mes 6 autres HuCards "not for sale" encadrées

Sources: La Bible PC Engine – Vol.1 – (éditions Pix’n Love)

Remerciements: Thibaut Gauthier sans qui je n’aurai pu commencer cette magnifique collection

Quelques jeux PC-Engine

By neocalimero, 17 novembre 2009 19:56

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Arrivage aujourd’hui de quelques jeux NEC, et pas des moindres: les 2 hucards “Gekisha Boy” et “Magical Chase”, ainsi que le jeu Super CDrom2 “Star Parodia” (gracieusement offert par le vendeur). Il ne me reste plus que Coryoon (merci bababaloo) à recevoir et promis je m’arrête là en dépenses vidéoludiques pour ce mois-ci.

Tout d’abord “Gekisha Boy” dont je voulais vraiment faire l’acquisition parce que c’est un des jeux les plus étranges et originaux de la PC-Engine. Vous dirigez un apprenti photographe sur un scrolling horizontal, qui comme dans un jeu de plateforme bien oldschool doit éviter des obstacles et d’éventuels projectiles ennemis tout en prenant les photos les plus originales qui lui rapporteront un maximum d’argent. La maniabilité n’est pas géniale car vous contrôlez le déplacement du personnage simultanément du contrôle de la mire de l’objectif de l’appareil photo. Mais l’humour visuel est excellent car dans un style cartoon, et les situations sont vraiment décomplexées. Pour exemple, en 1 minute vous pourrez croiser dans la rue des soucoupes volantes, un humain montrant son vrai visage d’extra-terrestre, un exhibitionniste en imperméable, un crash d’avion ou de montgolfière, etc.


La deuxième hucard “Magical Chase” est un shmup (shoot’em up = jeu de tirs) culte assez dur à trouver aujourd’hui (édité en peu d’exemplaires) et du coup un jeu trop très côté. “Magical Chase” est techniquement très réussi (on le compare souvent à Hana Tâka Daka !? / Super Long Nose Goblin), coloré, mignon tout plein mais avec plusieurs niveaux de difficulté faisant honneur au genre et à la console reine des shmups qui l’accueille.


Et pour finir, un dernier shmup toujours indispensable mais sur format Super CDrom2, “Star Parodia”. Le seul autre titre mythique, qui à l’image de “Parodius” n’hésite pas à égratigner les licences phares de l’éditeur Hudson sur PC-Engine issues de Bomberman, Star Soldier, etc.


Dungeons and Dragons: Order of the Griffon

By neocalimero, 10 novembre 2009 12:34

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Mon “Order of the Griffon” est fraîchement arrivé ce matin, un titre de plus sur les 14 exclusifs à la TurboGrafx 16 (la PC-Engine américaine), donc jamais sortis en version japonaise. Mais pour l’anecdote, je n’ai pas fait l’acquisition de ce jeu uniquement pour la collection, j’ai une affection toute particulière pour ce “Order of the Griffon”. Une affection pleine de nostalgie mêlée à la frustration de n’avoir jamais pu y jouer mais de m’être explosé les rétines sur les photos de son test PC, illustrations et publicités publiées dans les premiers numéros du magazine Génération 4. Je ne vais pas impudiquement tomber dans le larmoyant facile, mais à cette époque ma mère était gravement malade et hospitalisée, et aujourd’hui j’analyse tout ça d’un œil nouveau en réalisant qu’à chaque visite à son chevet l’achat de ces magazines de jeu vidéo me permettait de m’évader.

J’étais incollable sur les machines et leurs jeux sans pour autant tout posséder car je dévorais toute la presse vidéo-ludique de l’époque. Je vais donc pouvoir m’essayer à ce titre tant désiré (sur PC à l’époque), et prendre une fois de plus ma revanche sur le passé. Il ne me reste plus que 6 jeux à trouver (André Panza Kick Boxing, Battle Royale, Boxing Champions Forever, Impossamole, Night Creatures, Turrican) pour compléter ma collection. Pour vous donner un avant-goût de la version TurboGrafx 16 de “Order of the Griffon”, vous trouverez ci-dessous une vidéo de gameplay assez complète même si le testeur utilise un émulateur PC-Engine sur une Xbox. Wink


1941: Counter Attack

By neocalimero, 9 novembre 2009 12:56

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Voila, la dernière pièce de ma collection SuperGrafx est arrivée, 1941: Counter Attack, un shmup (shoot’em up/jeu de tirs) frénétique issu de la légendaire ludothèque de cette console de NEC pour laquelle seulement 5 jeux furent développés. Un triste constat, car sur ces 5 titres 3 furent réellement exceptionnels techniquement et ludiquement (Daimakaimura, 1941 & Aldynes) face aux consoles NES, Master Sytem, PC-Engine et Megadrive (modèle japonais), seules machines concurrentes du moment car la Super Famicom et la Neo Geo ne seront commercialisées que peu après.

Bref, 1941: Counter Attack fait honneur à la réputation de la ludothèque PC-Engine, la reine des consoles en ce qui concerne les shmup de qualité proposant moult sprites à l’écran, des scrollings et animations fulgurants, des boulettes (tirs ennemis/boules de feu) par milliers, tout cela sans aucun ralentissement. Le genre de jeu parfait pour tester le self-control et la dextérité du joueur, et tout cela miniaturisé et stocké dans une hucard pas plus grande qu’une carte bancaire.

Ci-dessous une petite vidéo dépeignant le gameplay du jeu, sa qualité visuelle ne rend pas honneur au jeu mais elle a le mérite d’exister histoire de vous donner une petite idée du challenge. Wink


Pour conclure j’ai rassemblé sur la photo du dessous les 5 jeux de la ludothèque SuperGrafx (Madou Granzort, Daimakaimura, Battle Ace, Aldynes, 1941: Counter Attack) ainsi qu’un 6ème titre, Darius Plus, un des rares jeux conçus pour la PC-Engine qui, lorsqu’il est inséré dans une SuperGrafx affiche des graphismes améliorés et optimisés pour la console.

Petit point sur ma collection de hucards/turbochips

By neocalimero, 6 novembre 2009 13:52

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Tout est dans le titre, hier au soir je me suis mis à répertorier tous mes jeux hucard NEC PC-Engine, TurboGrafx 16 (la PC-Engine US) et SuperGrafx. Là j’ai vraiment réalisé que la collection commençait à prendre de l’ampleur, tout en n’intégrant pas volontairement pour l’instant les jeux sur support CD (CDrom2, Super CDrom2 et Arcade Card) et les jeux en double. Au final cela fait:

  • 92 jeux dont 4 en loose
  • 6 jeux en double en boîte (non ajoutés au total)
  • 2 jeux en double en loose (non ajoutés au total)
  • 77 jeux PC-Engine
  • 5 jeux SuperGrafx
  • 10 jeux TurboGrafx 16

Mes turbochips

Ci-dessus les jeux américains et en dessous les jeux japonais

Mes hucards

La NEC PC-FX

By neocalimero, 19 octobre 2009 12:14

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Ayant reçu dernièrement 7 nouveaux jeux et une manette neuve pour ma NEC PC-FX, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de vous toucher 2 mots sur cette console méconnue, surtout des nouvelles générations de joueurs. Rassurez-vous, je n’irai pas jusqu’à vous donner la vitesse de travail de la mémoire vive de la machine et le nom de son usine de fabrication, je n’en aurai pas les compétences et ce billet à pour vocation de rester informatif mais agréable à lire. Wink

Donc la plupart d’entre vous connaissent le fabricant NEC principalement pour sa collaboration avec Hudson sur la mythique PC-Engine (sortie fin 1987), petite console par la taille mais à la ludothèque extraordinairement riche. A ce sujet je ne peux que vous conseiller d’écouter le podcast n°87 de Gameblog destiné à La saga PC-Engine ou d’investir dans “La bible PC-Engine” aux éditions Pix’n Love. Bref, malgré un réel succès critique et commercial avec la PC-Engine et des modèles intégrant un lecteur CD-rom les années qui suivirent furent loin d’être aussi joyeuses dans l’élaboration et la commercialisation d’une nouvelle console de salon. L’échec de la “Supergrafx” (sortie fin 1989) console de salon n’ayant eu que 5 jeux exclusifs comme ludothèque (malgré sa compatibilité avec les titres PC-Engine) obligea NEC à rebondir rapidement dans la conception d’une nouvelle machine, surtout qu’au début des années 1990 Nintendo et Sega (et le petit nouveau Sony) se préparent à bouleverser le marché avec des consoles proposant des jeux en 3D.

Hudson croyant dur comme fer dans l’évolution du jeu 2D à la 3D développe pendant plusieurs années une machine de salon sous le nom “T-28 Project” ou “Tetsujin 28″ (littéralement L’homme de fer n°28) en hommage au manga de Yokoyama Mitsuteru. Cette nouvelle console, tout comme la Supergrafx serait entièrement compatible avec la ludothèque PC-Engine et son architecture intègrerait différents processeurs gérant indépendamment sprites 2D, 3D, son, compression/décompression d’image (FMV=séquences vidéo plein écran), etc. Les premières photos dans la presse spécialisée (y compris en France) sont alléchantes, présentant entre autre des séquences de morphing entre différents visages ainsi qu’un “Super Star Soldier” modélisé en 3D. Mais les échecs commerciaux cuisants des consoles nouvelle génération Jaguar (Atari) et 3DO (Panasonic) misant tout sur les jeux 3D vont conforter NEC à ne pas valider le projet “Tetsujin 28″ d’Hudson et à lui imposer des changements hardware, voire carrément supprimer la gestion de la 3D au profit d’un processeur 2D ultra performant pour l’époque. Cette décision pas très visionnaire de NEC aura par la suite de lourdes conséquences face aux concurrentes Saturn et Playstation.

La suite est malheureusement prévisible, milieu 1994 NEC et Hudson présentent officiellement leur nouvelle console ayant pour l’occasion changé de nom, la PC-FX, machine au look surprenant de “tour” d’ordinateur familial et à la ludothèque majoritairement constituée de dessins animés interactifs et autres digital comics. Au grand dam d’Hudson, la compatibilité avec les jeux PC-Engine et la technologie 3D ayant complètement disparu de la version finale de la PC-FX, la console aura beau être commercialisée fin 1994 exclusivement au Japon, elle ne fera pas le poids face aux Sega Saturn, Nintendo 64 et Sony Playstation. Ce fut la dernière participation de NEC comme d’Hudson dans la conception d’une console de jeux vidéo, ce qui n’empêcha pas la firme à l’abeille (Hudson) de continuer à développer ses franchises phares (Bomberman, Tengai Makyou) et de nouvelles licences pour des téléphones portables et consoles concurrentes.

Un dernier détail qui confirme la frilosité de NEC à suivre l’évolution du jeu vidéo prise par ses concurrents, les boîtes de jeux PC-FX. Hudson fut avant-gardiste en proposant en 1987 à NEC pour les jeux PC-Engine des boîtiers type CD alors que les jeux étaient stockés sur des Hucards (sorte de petite carte et non un CD), là ou tous les autres concurrents rangeaient leurs cartouches de jeu dans des boîtes. La PC-FX elle, régressa en optant pour de grosses boîtes (presque aussi grosses que celles des jeux Neo Geo) bien que ses jeux soient stockés sur CD. Je ne sais si cette décision pas vraiment en harmonie avec son temps fut prise par NEC ou Hudson, mais par la suite et certainement dû à l’échec commercial de la console et à des coûts de fabrication moins justifiés, les boîtiers de jeux PC-FX furent remplacés par de simples boîtiers CD. Une chose est sûre, Hudson fut le vrai perdant dans l’histoire, car malgré de vraies bonnes idées dans les cartons (et le vrai succès commercial japonais et succès d’estime international pour la PC-Engine) NEC lui fit définitivement quitter le monde des fabricants de console de jeu vidéo.

Pour les intéressés et/ou curieux je vous conseille fortement d’aller sur l’excellent et très exhaustif site américain pcenginefx.com, une mine d’informations, photos et vidéos pour tout fan de la PC-FX. Wink

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