The Killing (version US)

Mon ami Bababaloo en avait parlé il y a un peu plus d’un an sur son blog, mais je n’y avais pas trop prêté attention malgré nos goûts cinématographiques très proches. D’autres personnes me vantèrent les qualités de The Killing mais je crois que l’enthousiasme d’Erwan Cario pour cette série dans ses podcasts Silence on joue finit de me convaincre de me la procurer. Il faut savoir que cette série est le remake américain d’une production danoise intitulée Forbrydelsen, créée en 2007 dans son pays d’origine et intégralement diffusée en 2010 en France sur la chaîne Arte (toujours sous le titre international The Killing qui peut prêter à confusion avec le remake américain). A l’image de la version danoise (intégralement diffusée sur Arte), l’adaptation américaine produite par AMC est découpée en 3 saisons dont seules les 2 premières furent diffusées en France dès 2011 sur la chaîne Paris Première. Bref, malgré mon habituelle aversion pour les remakes ciné ou télévisuels, je suis les conseils avisés de mon entourage majoritairement orientés vers la version US et regarde sur le Net (Amazon, FNAC, etc.) pour trouver et me commander la 1ère saison en Blu-ray pensant y trouver mon bonheur depuis la lointaine diffusion sur Paris Première. Et là, hérésie… Je ne trouve qu’une édition française DVD de la trilogie danoise ainsi que la saison 1 de l’adaptation US en édition française DVD (ne proposant qu’une VF et pas de VO). Agacé et par dépit je me suis orienté vers une solution dématérialisée et partiellement légale (les 2 premières saisons sont sur l’iTunes français… mais pas la 3ème). Je sais, je suis faible…

Les terriblement empathiques Stephen Holder (Joel Kinnaman) et Sarah Linden (Mireille Enos)
Après avoir récupéré toutes les saisons dont la 3ème et dernière avait été diffusée quelques mois auparavant aux Etats Unis, j’ai pu confortablement m’installer dans mon canapé, lancer le pilote de la série, ne mesurant pas encore à quelle puissante dangerosité émotionnelle j’allais m’exposer. Car oui, l’atmosphère de The Killing est pesante, dure, émouvante, froide et humide, laissant penser qu’il pleut constamment à Seattle. Les personnages (protagonistes ou non) sont terriblement normaux, ordinaires et donc fragiles, imparfaits, bref aux antipodes des séries policières habituelles. Nos deux protagonistes enquêteurs ont chacun une histoire compliquée, vivant quotidiennement avec leurs propres démons, imprégnés voire tourmentés par les dommages collatéraux provoqués par leur profession. Tout ça pour un salaire que l’on imagine dérisoire (vu leurs goûts vestimentaires et leur alimentation), des nuits blanches quasi quotidiennes et l’inexistence de toute vie sociale/familiale lambda. A tout cela ajoutez des acteurs transcendés par leur rôle et le plus important, une mise en scène qui à l’image de l’incomparable série The Wire (Sur Ecoute) multipliera durant toute l’histoire de nombreux points de vue mais jamais de manière manichéenne, de la victime, aux forces de police, à la famille de la victime tentant de comprendre et de faire son deuil, en passant par les différentes têtes d’affiche d’une campagne électorale s’affrontant pour la mairie de Seattle. Sauf que contrairement à The Wire (meilleur TV Show jamais réalisé?) qui prenait tranquillement le temps de développer ses enjeux, The Killing nous rappelle que nous avons affaire à un feuilleton (même si traité de manière réaliste) dont chaque épisode correspond à une journée durant laquelle les vraies et fausses pistes ne cesseront de s’enchaîner pour se conclure sur un cliffhanger obligatoire.

Les principaux protagonistes de la saison 1 de The Killing (version US)
L’affaire du meurtre de Rosy Larsen est développée sur 2 saisons de 13 épisodes chacune, dans une continuité temporelle passionnante mais inhabituelle car chaque nouvel épisode débute quelques secondes après la fin du précédent. Les 12 épisodes de la 3ème saison se déroulent quant à eux bien plus tard et reprennent dans la trame principale une affaire parallèle évoquée dans la saison 1 qui, bien que résolue par le passé a peut-être fait condamner un innocent sur le point de se faire exécuter. Je ne vous révèle pas l’identité des protagonistes pour ne rien vous spoiler sur le devenir de certains personnages des 2 premières saisons. Cette exceptionnelle saison 3 malgré un cliffhanger brutal et nihiliste comme jamais, signait l’arrêt de la série faute d’audience, AMC l’annonçant officiellement quelques mois après sa diffusion. Mais une forte communauté de fans via l’aide des réseaux sociaux réussit à convaincre Netflix il y a quelques jours (le 16 novembre 2013) de produire 6 ultimes épisodes faisant office de 4ème saison pour un final que l’on espère à la hauteur des saisons précédentes. Vous l’aurez compris, je vous conseille fortement d’essayer cette incroyable série policière qui mérite amplement sa place aux côtés de The Wire ou The Shield.

L'édition US de la saison 1
Je vous rappelle qu’en format Blu-ray seule l’édition américaine est intéressante car elle propose des sous-titres français, contrairement à l’édition anglaise (identifiable au logo déconseillant la série aux moins de 15 ans). Pour information, la FNAC vient tout juste (il y a quelques jours seulement) d’éditer en exclusivité une intéressante édition DVD zone 2 de la saison 1 incluant doublage français et version originale sous-titrée en français (à noter une erreur sur leur site évoquant un doublage danois, le webmaster a confondu avec la fiche de Forbrydelsen). Les saisons suivantes devraient être disponibles prochainement, on peut louer cette audacieuse initiative même si malheureusement aucune édition Blu-ray ne semble être prévue pour le marché français (faute d’audience suffisante selon les critères d’AMC, seule la saison 1 fut commercialisée en édition Blu-ray aux Etats Unis). Sinon si vous avez un compte iTunes français et/ou américain, je vous préconise chaudement de vous procurer les différentes saisons en haute définition et en dématérialisé. Ci-dessous vous trouverez de manière détaillée les différentes saisons disponibles par marché (français ou américain) et les portails de téléchargement légal (iTunes & Amazon).

Les 2 premières saisons sont disponibles en HD (VF & VOST) sur l'iTunes Store français

Les différentes façons de regarder les 3 saisons de The Killing sur le territoire américain
Quelques liens utiles:






SNK Neo Geo CD: Version “low cost” des systèmes Neo Geo MVS (dédié au marché arcade) et Neo Geo AES (version domestique) remplaçant le support cartouche par le CD-rom. La ludothèque Neo Geo cartouche si indécemment onéreuse devenait enfin financièrement accessible grâce au support CD, mais en contrepartie l’instantanéité du temps d’accès des données sur PCB fut remplacée par d’interminables temps de chargement, la faute à la vitesse x1 du lecteur CD-rom choisi pour la Neo Geo CD. Il faudra attendre une 3ème version de la console commercialisée sous le nom “Neo Geo CDZ” pour légèrement améliorer les temps d’accès via un CD-rom x2. Mais ces défauts ne m’ont jamais empêché d’apprécier cette machine à sa juste valeur, me permettant à l’époque de sa commercialisation d’avoir accès à moindre coût à une ludothèque arcade démentielle (et à la maison). Là encore, le full set japonais de la Neo Geo CD était une évidence pour moi car il incluait des titres inédits pour les marchés occidentaux, pour un total d’un peu plus de 100 titres complets ou neufs (incluant éditions limitées et quelques homebrews: Last Hope,
SEGA Mega CD: Accessoire complémentaire (ou add-on) à la Mega Drive lui apportant un lecteur CD-rom et stockant les jeux non plus sur cartouche mais sur support CD. En toute objectivité, le Mega CD fut surtout un fantasme, une machine pleine de promesses technologiques rarement atteintes (surtout en terme de vidéo) censées contrecarrer la victorieuse Super Nintendo et son soit-disant “obsolète” support cartouche. Mais son look ravageur dans sa version Mega CD1 japonais (et je ne parle même pas de la Wonder Mega RG-M1), ses musiques en qualité CD et sa convaincante ludothèque bien qu’inégale ont eu rapidement raison de moi. Il faut dire que j’ai toujours été fan de SEGA et de la Mega Drive, à ce niveau là l’objectivité n’est plus de circonstance. Pour ce support j’ai opté pour la réalisation du full set en version japonaise, tous les titres en ma possession sont soit complets avec leur spins card/obi, soit neufs sous cellophane pour un total théorique (sans compter les doublons) de 115 jeux.
NEC Supergrafx: C’est une évolution légèrement plus puissante de la PC Engine acceptant des jeux spécifiques à cette console au format HuCard mais également toute la ludothèque PC Engine (l’inverse n’est pas possible). Son full set n’a pas été trop difficile à réaliser car suite à l’échec commercial de la console seulement 5 titres exclusifs à la Supergrafx ont été commercialisés. Cependant les cotations de titres tels que 1941: Counter Attack, Aldynes et Daimakaimura n’ont cessé de monter ces dernières années en faisant des jeux moins accessibles financièrement, surtout que je possède les 5 jeux tant en exemplaires ouverts que neufs toujours sous cellophane.
NEC PC Engine: C’est la console des superlatifs, un look génial au design avant-gardiste car la console est minuscule et à l’image de l’innovant support de stockage des jeux (le format HuCard, fine cartouche visuellement proche d’une carte de visite), les boîtiers des jeux (au format des boîtes de CD Audio peu répandus à cette époque) incroyablement tendance associés à de somptueuses jaquettes très japonaises (voire manga), une ludothèque extraordinaire incluant de très bonnes adaptations de titres Arcade, etc. Je pourrais vous faire l’éloge de la PC Engine pendant des heures. C’est aussi le souvenir d’une époque où la console était évoquée dans les magazines Tilt, Player One ou encore l’encart console de Joystick, époque où je lisais minimum 10 fois chaque article consacré à la petite console de NEC, décortiquait chaque photo de jeu… à défaut de posséder l’inaccessible machine. Bref, aujourd’hui ce temps est révolu, la boucle est bouclée et mon rêve est exaucé puisque j’ai réussi à rassembler le full set des presque 300 titres, sans compter les différentes versions, spéciales, samples, non commerciales ou même les 15 jeux exclusifs au marché américain.


















































